Début juin, le gouvernement a examiné un projet de décret portant ouverture de crédits supplémentaires au profit du budget de l’Etat. Lors d’une réunion de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, consacrée à l’examen dudit décret, Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du budget, a apporté des précisions sur la répartition des crédits supplémentaires.
Comme le rappelle l’hebdomadaire La Vie Éco, 14 milliards de dirhams sont alloués au budget général. D’après Fouzi Lekjaa, ces crédits supplémentaires, urgents et nécessaires, visent à soutenir les Établissements et entreprises publics (EEP) affectés par les fluctuations internationales des prix et à couvrir les dépenses du personnel résultant des accords du dialogue social entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
Lors de son intervention, Fouzi Lekjaa explique que 4 milliards de dirhams seront alloués à l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) en 2024 afin de maintenir les prix de l’eau et de l’électricité pour tous les consommateurs, en particulier les citoyens. Et d’assurer ainsi que les tarifs des factures d’eau et d’électricité ne subiront aucune augmentation cette année, malgré les hausses successives observées dans plusieurs pays.
Ces crédits incluent également 6,5 milliards de dirhams pour mettre en œuvre les engagements du gouvernement pris dans le cadre du dialogue social, dont le coût atteindra 45 milliards de dirhams d’ici 2026, et concernera 4,25 millions de fonctionnaires et salariés. Pour Lekjaa, la nouvelle approche adoptée par le gouvernement dans le dialogue social vise à renforcer le pouvoir d’achat de la classe moyenne.
Toujours selon La Vie Éco, le ministre du budget a, par ailleurs, relevé que les recettes fiscales ont atteint 14,3 milliards de dirhams au 31 mai 2024, enregistrant une progression de 14,58%, affirmant que ces résultats sont le fruit d’un travail conjoint et des réformes multiples visant à élargir l’assiette fiscale.
D’après Fouzi Lekjaa, le taux de réalisation de la Loi de finances 2024 s’établit à 46% au cours des cinq premiers mois de l’année, relevant que le travail se poursuivra au même rythme, en particulier pour élargir l’assiette fiscale et s’assurer de la participation de tous les contribuables au paiement de leurs impôts.
Les résultats obtenus et la dynamique d’action du gouvernement permettront de dégager des marges financières qui serviront à couvrir les crédits supplémentaires, comprenant notamment 3,5 milliards de dirhams pour soutenir la compagnie aérienne Royal Air Maroc et financer les dépenses urgentes liées aux produits de consommation agricoles jusqu’à la fin de cette année.