Pour valoriser l’artisanat marocain, secteur riche et divers, l’Institut CDG questionne l’individu qui détient ce savoir-faire: l’artisan. En effet, cette entité a organisé un webinaire intitulé «Et si l’artisan marocain devenait chef d’entreprise? », rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 16 septembre.
Avant d’entrer dans le cœur du sujet, les différents participants ont rappelé l’importance de ce secteur qui a «une charge culturelle, historique et patrimoniale, outre une accumulation de savoir-faire», a tenu à rappeler Tarik Sadik, DG de la Maison de l’artisan.
Pour Aziza El Aouad, artisan et entrepreneur ont plusieurs points en commun: l’autonomie, la gestion, la démarche réactive et l’esprit d’initiative. Néanmoins, l’expert pointe du doigt un élément: le management. «L’artisan est obligé d’intégrer une dimension managériale pour endosser le statut d’entrepreneur. Et il doit être encadré à cet effet».
Pour sa part, Xavier Reille, directeur du bureau Maghreb de l’IFC (Société financière internationale), estime que «10% des artisans peuvent avoir cet esprit d’entreprise». Pour cela, il est nécessaire qu’ils aient « un projet à caractère économique, bancable et accompagné de façon personnalisée». Pour lui, le statut d’auto-entrepreneur doit être privilégié, comme le rapporte le journal, ajoutant qu’à son sens les SA, SARL et coopératives sont censées faire des «efforts à l’export» en surmontant «les problèmes de qualité». Ce spécialiste met également en avant les plateformes digitales, qui sont une énorme opportunité à saisir.
Pour rappel, le secteur emploie 2 millions de personnes, comptabilise un chiffre d’affaires de plus de 70 milliards de dirhams et 800 millions de dirhams à l’export.