Nouveau coup dur pour Casablanca Finance City. La place financière Casablancaise, qui fêtait hier ses 10 ans d’existence, enregistre un nouveau recul dans la dernière édition du prestigieux classement établi par le Global Financial Centres Index (GFCI), publié ce mercredi. CFC se classe désormais au 53e rang mondial, en retrait de 7 places par rapport au classement établi en septembre dernier. Un classement où CFC avait d'ailleurs déjà perdu 5 places, un an auparavant.
Malgré ce recul, le centre financier casablancais maintient son rang au niveau régional. Dans la région Moyen-Orient-Afrique du Nord -MENA, CFC est quatrième, derrière Dubai (19e), Abu Dhabi (38e) et Tel Aviv (41e), et se place juste devant Doha (55e).
Lire aussi : Casablanca Finance City s’allie au centre financier de Hong Kong
Sur le continent africain, Casablanca est toujours leader, devant les places de Cap Town (82e) et de de l’île Maurice (89e). Notons qu’au niveau mondial, le top 3 demeure inchangé, avec Wall Street, à New York, qui caracole en tête, suivie de la City de Londres, puis de la place financière de Shanghaï.
Hier, mardi 16 mars 2021, en conférence de presse marquant les 10 années d’existence de Casablanca Finance City, son directeur général, Saïd Ibrahimi, a souligné que la place financière casablancaise ambitionne de rester à la première place africaine et de se positionner régulièrement parmi les 25 premières places, voire les 20 premières places au niveau mondial.
Pour élaborer ce classement qui fait référence auprès des investisseurs internationaux, le Global Financial Centres Index évalue la compétitivité des places financières au niveau mondial en se basant sur une série de paramètres comme la qualité de leurs infrastructures, leur capital humain, leur climat des affaires, ou encore leur réputation.
Lire aussi : Vidéo. Saïd Ibrahimi: "le jeu n’est pas toujours 'fair' de la part de nos partenaires européens"
Parmi les critères qui pénalisent la place financière casablancaise, celui de sa «réputation», qui englobe un ensemble de sous-critères comme l’attractivité de la ville, son degré d’innovation, sa vie culturelle, etc., qui est pointée du doigt par les auteurs du rapport. En effet, Casablanca figure dans la liste des 15 centres les plus désavantagés par la réputation, aux côtés de Rio de Janeiro, Johannesbourg, Wuhan, ou encore Bombay.
Comme le souligne le GFCI, ce déficit de réputation signifie que «les perceptions des personnes interrogées sur un centre sont moins favorables que ce que les seules mesures quantitatives suggèrent». Les centres concernés par cette problématique pourraient bénéficier d'un effort de marketing plus important, estiment les auteurs du rapport. «La réputation d'une ville est utile pour attirer le capital humain vers le centre financier, en particulier lorsqu'elle est associée à une bonne image de marque et à un bon marketing», expliquent les auteurs de ce rapport.