Ciment: chute libre pour les ventes en avril

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Revue de presseKiosque360. Contre-performance pour les ventes de ciment en avril. Pour ce seul mois, les livraisons de ciment des membres de l’Association professionnelle des cimentiers (APC) ont chuté de 22,80% par rapport à la même période de l'an dernier. Cet article est une revue de presse tirée du journal Les Inspirations ECO.

Le 09/05/2022 à 21h44

Effet immédiat de la flambée des prix de la quasi-totalité des matériaux de construction: la baisse des ventes cumulées de ciment, principal indicateur de l'activité du secteur du BTP, dépasse les 5% à fin avril 2022. Elles n'atteignent plus que 4.330.631 tonnes au lieu de 4.563.332 tonnes pour la même période en 2021, rapporte Les Inspirations ECO dans son édition du jour. Le quotidien économique justifie le repli du niveau des livraisons par "un ralentissement particulièrement important observé dans la distribution et le bâtiment, assurément les segments les plus touchés par la crise inflationniste" (-11,69% pour le premier et -7,55% pour le second). "Pour le seul mois d'avril, les baisses enregistrées dans ces segments ont été encore plus importantes: -35,11% dans le bâtiment et -28,06% dans la distribution", ajoute le journal qui précise par ailleurs que d’autres "secteurs s'en sont un peu mieux sortis, comme le béton prêt à l’emploi (BPE) avec +15,25%, le préfabriqué avec +1,60% et les infrastructures avec +1,57%".

Selon le quotidien, "les futurs acquéreurs seraient sur le fil du rasoir" tant la situation que vivent les promoteurs immobiliers est inédite. Celle-ci "met gravement en péril l'intérêt des futurs acquéreurs, la préservation de plusieurs centaines de milliers d'emplois et l'équilibre de la profession", relève le journal qui parle d'un "ralentissement de l’activité du secteur de plus de 50%", après le mois de ramadan. D'où l'initiation d'une action d'abord "juridique et réglementaire via la tenue d'une réunion d’urgence avec Fatima-Zahra Mansouri, ministre de l’Habitat". Il s'agira ensuite "d'adresser une plainte au Conseil de la concurrence", puis de "demander l’ouverture d’une enquête auprès du Conseil économique, social et environnemental (CESE)". Enfin, les promoteurs comptent interpeller le Haut-commissariat au Plan (HCP), souligne le journal qui ajoute qu’il s’agit de "couper l'herbe sous les pieds des spéculateurs". 

Les professionnels proposent ainsi la flexibilité administrative, des leviers fiscaux, la création d’une centrale d’achat… "Sur le plan administratif, la FNPI appelle à prolonger de deux ans les conventions de logement social, compte tenu de la difficulté d’approvisionnement et de la montée des prix". Sans oublier la demande de "prolonger d’une année le délai des autorisations de construire, compte tenu du manque de visibilité des opérations sur le secteur suivi". Évidemment, "l’arrêt de l’application de la taxe sur les terrains non bâtis (TNB), ainsi que la réduction de 50% des frais d’enregistrement et de conservation foncière au profit des acquéreurs, ont considérablement impacté leur pouvoir d’achat ces dernières années".

Par Rachid Al Arbi
Le 09/05/2022 à 21h44