Casablanca: le panier de légumes se renchérit, d’où vient la hausse?

Au marché de gros de Casablanca. (K.Sabbar/Le360)

Le 06/12/2025 à 11h30

VidéoLes marchés casablancais enregistrent depuis plusieurs jours une hausse des prix des légumes. Une évolution portée avant tout par les conditions météorologiques et un ralentissement momentané du rythme de récolte. Explications.

Depuis quelques jours, les marchés de proximité à Casablanca affichent une augmentation des prix de plusieurs légumes. La pomme de terre dépasse désormais 8 dirhams le kilo, la tomate s’approche de 9 dirhams et l’oignon oscille entre 8 et 9 dirhams. Les petits pois franchissent les 18 dirhams, la courgette dépasse 15 dirhams et les haricots verts atteignent 18 dirhams.

Abdelkebir Maaïden, secrétaire général de l’Association du marché de gros de Casablanca, explique que «les précipitations ont retardé la récolte» et que «certains légumes, notamment la pomme de terre, nécessitent un sol sec pour être extraits facilement». Il assure que «la baisse de l’offre est temporaire» et que «les volumes reviendront à la normale avec l’amélioration des conditions météorologiques».

Au marché de gros, les tarifs varient entre 2,5 et 4 dirhams pour la pomme de terre, entre 4 et 5,5 dirhams pour la tomate, entre 4 et 5,5 dirhams pour l’oignon sec et entre 2,5 et 3,5 dirhams pour l’oignon vert. Les produits plus chers en cette période, comme les petits pois, la courgette ou les haricots verts, reflètent une disponibilité naturellement plus faible.

La question des écarts entre les prix du marché de gros et ceux des marchés de proximité demeure centrale. Abdelkebir Maaïden souligne que «ce décalage perdure depuis longtemps» et qu’«un renforcement des contrôles permettrait une meilleure transparence et une cohérence des prix pour le consommateur».

La hausse actuelle s’inscrit donc dans une dynamique saisonnière connue. Les opérateurs du secteur anticipent un retour progressif à des niveaux plus modérés à mesure que les conditions de récolte se stabiliseront, insiste notre interlocuteur.

Par Hafida Ouajmane et Khadija Sabbar
Le 06/12/2025 à 11h30