Cannabis licite: un plan de développement de la filière dans le pipe

Dans la plantation de la coopérative agricole Adbib, à Kétama, près d'Al Hoceima, qui a obtenu l’autorisation de culture de la «Beldia», une variété de cannabis purement marocaine. (Y.Mannan/Le360)

L’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) a relancé son appel d’offres portant sur la réalisation d’une étude d’élaboration du plan stratégique de développement de la filière à Chefchaouen, Al Hoceïma et Taounate.

Le 18/06/2024 à 15h10

Après avoir déclaré infructueux son appel d’offres ayant pour objet de réaliser une étude d’élaboration du plan stratégique de développement de la filière du cannabis licite à Chefchaouen, Al Hoceïma et Taounate, l’ANRAC a relancé ce marché d’un budget de 4,98 millions de dirhams.

L’ANRAC entend donc élaborer un plan stratégique sur le moyen et long terme (10 ans). Dans le détail, ce plan inclura une étude approfondie des marchés internationaux, évaluant les tendances et les volumes d’échange, ainsi qu’une comparaison des régulations et des pratiques de production dans au moins dix pays.

Cette analyse servira à positionner stratégiquement le Maroc sur les segments autorisés (cosmétique, compléments alimentaires, construction, textile et les autres usages possibles dans le cadre de la loi 13-21 relative aux usages licites du cannabis).

Promouvoir l’investissement

Une série de rapports définira, par ailleurs, les orientations stratégiques, en cohérence avec le potentiel de production et de transformation et l’estimation des moyens à engager pour atteindre ces objectifs. Des modèles de business plans seront élaborés pour chaque segment, en soulignant les attentes en termes de retour économique.

Une feuille de route précise décrira les étapes de mise en œuvre, les objectifs intermédiaires et les indicateurs de performance relatifs à chaque segment et pour chaque maillon de la filière de cannabis (culture, transformation, commercialisation, import et export du cannabis et de ses produits), avec leur échéancier d’objectifs intermédiaires, les indicateurs de réalisation, d’impact et de suivi-évaluation.

Ce dispositif requiert une approche holistique, combinant des analyses économiques, sociales et environnementales pour assurer la durabilité du secteur. Cela inclut des mesures pour la réduction des cultures illicites et la promotion de pratiques agricoles durables. Un plan de communication accompagnera également le déploiement du plan stratégique, ciblant toutes les parties prenantes, des agriculteurs aux investisseurs, pour assurer une large adhésion et compréhension des enjeux et des opportunités qu’offre la filière.

Par Majda Benthami
Le 18/06/2024 à 15h10