Budget 2025: une batterie de mesures contre l’inflation

Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Économie et des finances, lors d'une séance plénière consacrée à la présentation du PLF 2023.

Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Économie et des finances.

Revue de presseAugmentations des salaires, subventions pour les produits de première nécessité, incitations fiscales, suspension de droits douaniers pour l’importation de produits jugés essentiels… Le projet de loi de Finances 2025 propose quelques mesures pour soutenir le pouvoir d’achat. Une revue de presse de L’Observateur du Maroc et d’Afrique.

Le 23/10/2024 à 20h07

Avec une allocation de 16,5 milliards de dirhams destinée à la subvention de produits essentiels tels que le gaz butane, le sucre et la farine, le gouvernement montre sa volonté d’accompagner les ménages dans un contexte économique toujours plus complexe: telles sont les conclusions du projet de loi de Finances 2025, dont L’Observateur du Maroc et d’Afrique décrit le volet social. S’y ajoutent 20 milliards de dirhams alloués au dialogue social, avec un objectif de près de 45 milliards de dirhams d’ici 2026.

Selon le magazine, «l’une des réformes majeures concerne l’impôt sur le revenu, avec la révision des taux et un relèvement du seuil d’exonération à 40.000 dirhams par an. Cette initiative vise à soulager les salaires inférieurs à 6.000 dirhams par mois. De plus, un abaissement du taux marginal d’imposition de 38% à 37% a été annoncé, renforçant l’engagement du gouvernement à alléger le fardeau fiscal des ménages».

Pour stabiliser les prix sur le marché national, des exonérations de TVA seront appliquées à certaines importations essentielles, sans oublier la suspension des droits de douane sur l’importation de produits alimentaires-clés, tels que les animaux vivants et la viande rouge, pour l’année 2025. Le riz et l’huile d’olive vierge font aussi partie de la liste.

Dans le domaine du logement, et depuis octobre, plus de 25.000 familles ont profité du programme d’aide directe pour l’acquisition de leur résidence principale. Ce programme se poursuivra en 2025, tout comme les initiatives visant à éradiquer l’habitat insalubre et à améliorer les conditions de vie des ménages.

L’autre enjeu consiste à renforcer l’État social, notamment par la généralisation de la protection sociale. Cela inclut l’assurance maladie obligatoire pour toutes les catégories sociales, soutenue par un budget annuel d’environ 10 milliards de dirhams.

«Le gouvernement prévoit également d’augmenter les allocations familiales: 250 dirhams pour chaque enfant scolarisé parmi les trois premiers et 350 dirhams pour les enfants en situation de handicap», indique le magazine.

Pour les orphelins, le soutien sera de 375 dirhams par enfant parmi les trois premiers, avec un minimum de 500 dirhams par famille.

Des réformes concernant la retraite et l’indemnisation pour perte d’emploi seront également étendues.

En matière de santé, le gouvernement s’engage à poursuivre la réforme du système national pour garantir l’accès aux soins pour tous.

Cela passera par l’amélioration des infrastructures hospitalières et la construction de nouveaux centres universitaires à Agadir, Laâyoune, Errachidia, Béni Mellal et Guelmim, tout en modernisant les centres existants.

Par Lamia Elouali
Le 23/10/2024 à 20h07