«Nous sommes là aujourd’hui car nous souhaitons inviter nos partenaires ivoiriens, entreprises et institutionnels, à intégrer cette démarche afin de créer plus de valeur ajoutée africaine. Ceci, car l’Afrique ne pourra émerger qu’avec son propre modèle de développement économique intégré localement et régionalement d’abord. Et c’est en connectant nos communautés d’affaires que nous y arriverons», a souligné Maafiri, lors de la séance d’ouverture de cette troisième édition de BtoB in Africa à Abidjan, placée sous le thème : «Les écosystèmes industriels : vers une nouvelle génération de partenariats».
Le choix de cette thématique n’est pas anodin. Il intervient au moment où toute la stratégie d’accélération industrielle au Maroc est axée sur la mise en place d’écosystèmes industriels pour une meilleure intégration du tissu économique du pays.
Ainsi, le royaume a lancé trente-neuf écosystèmes au profit de dix secteurs phares dans le cadre de son plan d’accélération industrielle 2020. Et pour l’occasion, sept écosystèmes sont représentés dans ce périple : automobile, textile, matériaux de construction, industries métalliques et métallurgiques, cuir, TIC et offshoring et chimie & parachimie.
«Notre continent dispose d’immenses ressources naturelles, humaines et d’un savoir-faire industriel et de services. Néanmoins, il reste acculé à des niveaux de faible valeur ajoutée en raison du manque d’intégration du tissu économique africain . Ce à quoi la notion d’écosystème peut apporter une réponse appropriée, en favorisant l’intégration et l’échange entre nos opérateurs économiques».
Pour sa part, Soumia Alami Ouali, directrice général adjoint en charge de la PME à la Banque centrale populaire (BCP) a rappelé que le groupe Banque centrale populaire et sa filiale banque atlantique, désignée meilleure banque d’Afrique de l’ouest lors des récentes Assemblées générales de la BAD, disposent d’offres qui intègrent l’ensemble des lignes métiers pouvant apporter de la valeur dans le cadre de construction d’écosystèmes.
Et dans ce cadre, explique-t-elle, «le groupe conseille, accompagne et finance les entreprises marocaines et ivoiriennes dans le cadre d’une dynamique de coopération axée sur l’échange de biens et services et les investissements».
Et en matière d’investissement, la Côte d’Ivoire, a souligné Essis Esmel Emmanuel, est un pays en chantier grâce au Plan national de développement (PND) 2016-2020. Celui-ci met l’accent sur l’industrialisation avec, notamment, la transformation des matières premières, les infrastructures (routes, autoroutes, ports, etc.) et les services (transport, tourisme, NTI, etc.) avec plus de 112 projets publics et 70 projets qui seront développés dans le cadre des partenariats publics-privés.
Les investisseurs marocains, devenus en 2015 les premiers investisseurs en Côte d’Ivoire, via le canal du Centre de promotion des investissements en Côte d‘Ivoire (CEPICI), sont invités à saisir les opportunités qu’offre le nouveau PND 2016-2020 en investissant dans divers secteurs : agro-industrie, BTP, énergie, tourisme, mines, plateformes industrielles, NTI, etc.
Le PND prévoit 29.000 milliards de francs CFA, soit plus de 44,5 milliards d’euros d’investissement.
Dans ce cadre, les rencontres BtoB pourrait générer non seulement des flux d’affaires, mais aussi se traduire par des actes d’investissements concrets.
A noter que 570 entrepreneurs marocains et ivoiriens sont inscrits dans ces BtoB avec à la clé plus de 1288 rencontres programmées.