La 5e édition Symposium International sur l’innovation et la technologie dans l’industrie des phosphates (Symphos) s’est déroulée à Benguérir du 7 au 9 octobre 2019, à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) sous le thème: «Les technologies innovantes et disruptives pour une industrie du phosphate durable».
Ce carrefour international a réuni plus de 900 participants venus d’une quarantaine de pays, en leur qualité de représentants de l’écosystème mondial du phosphate: acteurs de l’industrie, fabricants et fournisseurs d’équipements, concepteurs de technologies, instituts et établissements de recherche.
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En marge de cet évenement, le360 a rencontré Khalid Baddou, responsable de la communication de l’Université Mohammed VI Polytechnique. Dans cet entretien, il est revenu sur le parcours du Symphos depuis ses débuts, ainsi que sur la complémentarité entre l’OCP et l’UM6P.
Khalid Baddou déclare qu’«à son lancement en 2011, le Symphos était un événement organisé exclusivement par l’OCP. C’est un évènement industriel focalisé sur l’industrie des phosphates. Il a aussi la particularité d’être une occasion de rencontres entre différents partenaires de l’industrie des phosphates de manière assez large».
«L’édition précédente, celle de 2017, a été organisée à l’UM6P par l’OCP. Cette année, l’OCP et l’UM6P se sont encore associés pour l’organisation de cette 5e édition. L’OCP et l’UM6P sont complémentaires: l’OCP fait le focus sur le volet industriel tandis que l’UM6P se penche sur le volet scientifique», précise-t-il.
Concernant l’université, il estime qu’«aujourd’hui, l’UM6P a trois pôles: sciences et technologies, sciences économiques, humaines et sociales et la business school. En 2025, nous accueillerons 6000 étudiants ainsi que 400 professeurs formés à l’UM6P grâce aux programmes de recherche. En juin dernier, le campus universitaire accueillait 650 étudiants et chercheurs. La semaine prochaine, ils seront près de 1500 à rejoindre notre site puisque l’établissement accueille désormais les titulaires de licences, de masters ainsi que les étudiants de l’EGE, école qui appartient depuis 5 ans à l’UM6P», a souligné Khalid Baddou.
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L’UM6P fait de la recherche appliquée son cheval de bataille, ajoute-t-il: «nous avons pour ambition de développer la recherche en Afrique, que ce soit la recherche appliquée ou expérimentale à travers des laboratoires vivants. Ces laboratoires sont des fermes expérimentales s’étendant sur 100 ha. La 1re de ce genre se trouve à 5 Km de l’UM6P. Les recherches se font dans les laboratoires de recherches d’agriculture, puis dans une installation équipée. Chaque chercheur a sa parcelle afin de mettre en pratique ses expérimentations: mode d’usage de l’arrosage, type de fertilisant à utiliser, exposition au soleil…».
«Nous projetons d’installer dans les 14 pays africains où l’OCP est présent ces fermes expérimentales. La première sera bientôt en place. Un terrain a déjà été identifié à proximité de Yamoussoukro en Côte d’Ivoire. Sur ce projet on travaille de concert avec l’Institut Polytechnique Felix Houphouët Boigny» conclut-il.
Le partenariat Maroc-Afrique est une priorité pour l’OCP ainsi que pour l’UM6P. Cette dernière accueille d’ailleurs chaque année de brillants profils venus d’Afrique pour prendre part à la formation d’excellence qu’offre l’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguérir.