Niché dans la province d’Ouezzane et mis en service depuis 1997, le barrage Al Wahda est le plus imposant du pays, et l’un des plus importants d’Afrique, avec une capacité titanesque dépassant les 3,52 milliards de mètres cubes, étirant ses 88 mètres de mur de hauteur sur quelque 2.6 kilomètres de longueur.
À l’heure actuelle, les retenues du barrage sont d’environ 2,93 milliards de mètres cubes, soit un taux de remplissage approchant les 60%. Cela correspond à 73% des retenues totales du bassin versant du Sebou, qui comprend 11 barrages, et environ 40% du volume total d’eau retenu dans les barrages du Royaume, estimé à quelque 5,291 milliards de mètres cubes.
«Les précipitations sur le royaume, notamment en mars avec près de 200 millimètres, ont eu un impact très positif sur l’élévation du niveau du barrage», déclare Mustapha Tantaoui, chef du barrage Al Wahda, soulignant que le taux de remplissage a dépassé la capacité enregistrée pendant la même période de l’année précédente, qui était alors de 57%, soit 2,36 milliards de mètres cubes.
Le responsable a précisé que ce barrage est le principal fournisseur en eau potable pour plus de 20 communes des provinces de Taounate, Ouezzane et Chefchaouen, ainsi que pour l’irrigation des principaux périmètres agricoles de la région, couvrant 115.000 hectares, dont 100.000 hectares dans le Gharb et 15.000 hectares dans le Reghaïa.
Lire aussi : Barrages: au 15 avril, un taux de remplissage de 51% du bassin du Sebou
«En tant que plus grand réservoir du Royaume, le barrage Al Wahda joue un rôle essentiel dans la protection contre les inondations qui affectent les plaines du Gharb et du Reghaïa, tout en étant une source importante de production d’énergie hydroélectrique d’une capacité de 400 gigawatts-heures par an», ajoute-t-il.
Tantaoui conclut: «Le barrage Al Wahda est le principal contributeur à l’approvisionnement du barrage Sidi Mohammed Ben Abdellah, qui fournit en eau potable les villes de Rabat et Casablanca, grâce à des déversements directs depuis le barrage Al Wahda vers l’oued Sebou, passant par le barrage El Menzel à Kénitra pour atteindre l’oued Bouregreg.»