- L’IFRS9 a réduit les fonds propres des banques marocaines, ce qui représente une pression additionnelle sur le niveau, déjà faible, de leur capitalisation.
- La Banque centrale s’est montrée toutefois conciliante, en autorisant les banques à lisser l’impact de la nouvelle norme IFRS9 sur les ratios de capital sur une période de cinq ans, ce qui permet d’éviter des violations immédiates des exigences réglementaires minimales.
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- L’application d’IFRS 9 a eu pour effet une augmentation des provisions obligatoires pour toutes les grandes banques marocaines et, par conséquent, une érosion des fonds propres: 13,8% pour le groupe BCP, 10,5% pour BMCE Bank, 9,1% pour Attijariwafa bank et 3,2% pour Crédit du Maroc.
- Selon Fitch, BMCE et AWB fonctionnent avec des ratios de fonds propres de base légèrement plus élevés que les exigences minimales. Leurs capacités d’absorption des chocs, même modérés, seraient limitées, note Fitch.
- Les calculs de Fitch montrent que les trois grandes banques auraient violé les ratios de fonds propres prudentiels de niveau 1 au 1er janvier 2018, bien que les bénéfices du premier trimestre les aient poussés à revenir à la conformité. Fitch précise toutefois que cette pression exercée par la nouvelle norme n’aura pas d’impact immédiat sur les notations financières des banques marocaines.