ANRT: les opérateurs télécom à l’heure de l’audit

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Revue de presseKiosque360. L’Agence nationale de réglementation des télécommunications prépare l'audit des coûts, produits et résultats des trois opérateurs au titre des exercices 2019 à 2021. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 25/07/2022 à 21h37

L’Agence nationale de réglementation des télécommunications lance un appel d’offres relatif à un audit réglementaire des coûts, produits et résultats appliqués par les trois opérateurs télécoms au titre des exercices 2019 à 2021, rapporte le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 26 juillet. Cette opération, répartie en trois lots, concerne Itissalat Al-Maghrib, Orange Maroc et Inwi.

Un expert cité par le quotidien précise que ces audits se font annuellement, et ce, dans tous les pays où il existe un régulateur télécom. Un autre analyste va plus loin. «Dans les grandes lignes, le rôle de l’ANRT sur le plan réglementaire est de mener ces audits auprès des opérateurs qui ont un rôle prépondérant sur le marché».

Cet expert explique que sur la base des résultats des audits réglementaires (comptabilité analytique des coûts), l’ANRT peut être amenée à prendre des décisions de baisse des tarifs d’interconnexion, par exemple, avec un impact en conséquence sur les offres destinées aux clients finaux. «En effet, la décision d’affectation de tel ou tel coût sur le réseau fixe ou mobile peut avoir des répercussions, selon la stratégie de chaque opérateur. C’est là où le rôle de l’ANRT intervient».

Les Inspirations Eco rappelle à ce titre que de tels audits ont abouti, le 1er avril, à la deuxième réduction des tarifs d’interconnexion dans les réseaux fixes (de nouvelle génération) et mobiles, de Maroc Telecom, Orange Maroc et Inwi, depuis début 2022 (la troisième consécutive depuis décembre 2020). «Pour le consommateur, cela s’est traduit par des offres plus abordables sur le marché de la Voix», indique le quotidien.

En baissant les tarifs d’interconnexion, l’ANRT, indique le quotidien, espère dynamiser la concurrence entre les trois opérateurs nationaux, en suscitant le lancement d’offres plus compétitives, notamment sur la terminaison voix. «Selon le régulateur, cette décision est due au fait que les niveaux des tarifs d’interconnexion appliqués au Maroc seraient supérieurs (+42% en ce qui concerne les réseaux mobiles) à la moyenne observée dans les pays européens», lit-on.

Le régulateur relevait que le segment Voix nécessite de nouvelles actions, les consommateurs ayant appris à contourner les tarifs élevés en recourant massivement à des applications alternatives.

Par Nabil Ouzzane
Le 25/07/2022 à 21h37