Il y a péril en la demeure s’agissant des ressources hydriques au Maroc. Le niveau des réserves des barrages, à la date du 23 novembre 2022, s’élève à environ 3,86 milliards m3 contre 5,56 milliards de m3 à la même date en 2021. «Le taux de remplissage actuel des barrages n’est que de 24% contre 34,5% au cours de la même période de l’année dernière», alerte le quotidien Aujourd’hui le Maroc dans son édition du jeudi 24 novembre.
Le taux de remplissage du barrage Al Massira est, par exemple, critique. Il affiche un taux de seulement 3,7% contre 8,1% à la même date en 2021. Sa réserve actuelle n’est que de 97,3 Mm3 contre 214,9 Mm3 à la même période en 2021. Le barrage Sidi Mohamed ben Abdellah a également connu une diminution de ses réserves qui sont passées en l’espace d’une année de 458,1 Mm3 à seulement 245,4 Mm3. Son taux de remplissage est passé de 47 à 25,2%.
«La situation du barrage d’Al Wahda, plus grand barrage du Maroc, s’est également détériorée, ses réserves sont passées en l’espace d’une année de 2.067, 4 Mm3 à 1.430,6 Mm3. Son taux de remplissage est de40,6% à la datedu23 novembre contre 58,7% à la même date en 2021», lit-on. Pour ce qui est du barrage Bin El Ouidane, troisième plus grand barrage du Royaume, ses réserves ont passées en l’espace d’un an de 177,4 Mm3 à 100,8 Mm3. Son taux de remplissage est ainsi passé de 14,6 à 8,3%.
Entre 1960 et 2020, la disponibilité par habitant des ressources en eau renouvelables est passée de 2.560 m3 à environ 620 m3 par personne et par an, plaçant le Maroc en situation de stress hydrique structurel (moins de 1.000 m3). On estime qu’une région est en stress hydrique lorsqu’elle passe sous la barre symbolique des 1.000 mètres cubes d’eau douce par habitant sur une période d’un an.