Maillon fort de la chaine industrielle nationale, l’agroalimentaire a enregistré une évolution notable, dans le cadre du contrat-programme 2017-2021. A ce titre, 301 projets d’investissement d’un montant de 8,65 milliards de dirhams, financés par le Fonds de développement industriel et des investissements (FDII) et le Fonds de développement agricole (FDA), ont généré 22.311 emplois.
Ces chiffres ont été dévoilés par le ministre de l’Industrie et du Commerce, au cours d’une réunion avec la Fédération nationale de l'agroalimentaire (FENAGRI), consacrée aux perspectives de développement du secteur, tenue ce vendredi 12 novembre 2021.
Mezzour n’a pas manqué de souligner l’importance stratégique du secteur et son rôle incontournable dans la riposte anti-covid 19, ayant permis au Maroc d’assurer sa sécurité alimentaire dans l’ensemble du territoire. Et de préciser que c’est un secteur clé de l’industrie nationale qui emploie 19% de l’effectif industriel, représente un chiffre d’affaires à l’export de 15% dans l’industrie et une valeur ajoutée de 25% du PIB industriel.
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Fort de ces acquis, le secteur de l’industrie agroalimentaire est prêt à relever les nombreux défis qui l’attendent. Comme l’a souligné le ministre, «le secteur est en évolution avec l’émergence de nouvelles filières à forte valeur ajoutée. Nous avons un gros potentiel au Maroc appelé, aujourd’hui, à se mettre au diapason des mutations mondiales, pour répondre aux attentes du consommateur devenu exigent aussi bien sur la qualité que sur le prix».
Une nouvelle feuille de routeLa feuille de route du développement du secteur répond justement aux enjeux auxquels il doit faire face. L’un de ses défis majeurs consiste à contribuer davantage à la sécurité alimentaire et à la souveraineté industrielle du Royaume, conformément aux hautes orientations royales, a souligné Ryad Mezzour.
La dynamique du secteur doit donc, selon le ministre, être soutenue par le renforcement de l’intégration des chaînes de valeur pour une meilleure valorisation et transformation des ressources locales. «Cela nous permettra de créer plus de valeur ajoutée et d’emplois», a-t-il-affirmé.
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Les opérateurs se doivent également de développer les ressources humaines, de moderniser et d’innover les outils de production afin de répondre aux évolutions technologiques et aux tendances du secteur. «Pour s’imposer face à la concurrence acharnée que ce soit dans le marché local ou étranger, il faut se distinguer par la qualité et la diversité», a renchéri Mezzour.
La dynamique du secteur doit enfin s’inscrire dans une démarche de développement durable répondant aux exigences mondiales, à commencer par la décarbonation. «Nous ne sommes pas face à des choix, mais à des contraintes vitales. L’avenir du secteur en dépend et nous serons à vos côtés pour y parvenir», a-t-il-conclu.