Aérien: la stratégie pour les dessertes domestiques pour très bientôt

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Le ministère de tutelle vient d'entamer la deuxième phase de l'étude de développement du transport aérien domestique. Celle-ci concerne le développement du réseau des dessertes domestiques et la conception d’un nouveau modèle de partenariat entre compagnies, régions et pouvoirs publics.

Le 09/07/2016 à 12h41

L’étude pour la mise en place d’une stratégie de développement du transport aérien domestique entre dans une phase cruciale.

De sources ministérielles, on apprend en effet que le Comité directeur de cette étude vient de donner son approbation pour le démarrage de la deuxième phase de celle-ci. C’était lors d’une réunion qui s’est tenue au siège du ministère il y a quelques jours avec la présence de représentants de l’ONDA, de l'ONMT, de la RAM , ainsi que des Agences de promotion et de développement des régions.

En principe, cette phase devrait être consacrée à deux aspects particulièrement stratégiques. Le premier concerne le développement du réseau des dessertes domestiques, tout en consolidant les dessertes actuelles conçues autour du hub de Casablanca et créant d’autres hubs régionaux à court et moyen termes.

Le deuxième axe concerne, pour sa part, la conception d’un nouveau modèle de partenariat conciliant entre la rentabilité économique et les impératifs du service public.

Plus globalement, la nouvelle vision du transport aérien domestique, qui doit accompagner la régionalisation avancée et les plans de développement et d’investissement des régions, aboutira au développement des liaisons des régions vers le hub de Casablanca pour le trafic de continuation vers l’international. Il s’agira aussi de développer les liaisons directes entre les différentes régions, sans passer par l’aéroport Mohammed V.

Auprès du ministère, on explique que l’objectif est la mise en place d’une offre de transport aérien domestique et accessible pour relier directement les régions à travers la mise en place progressive des bases aériennes à Tanger, Rabat, Fès, Oujda, Marrakech, Errachidia, Agadir, Laâyoune et Dakhla.

Il restera à régler le problème du financement. La déclinaison de ces orientations en stratégie et plans d’actions opérationnels passera en effet obligatoirement par la définition d’un mécanisme de financement garantissant la pérennisation des liaisons aériennes domestiques et la détermination des mesures d’accompagnement tels que l’amélioration de l’accessibilité des aéroports, le réaménagement des horaires.

En attendant, il y a lieu de noter que la première phase de l’étude en cours a permis de relever la pertinence des dernières initiatives prises pour développer le transport aérien domestique, notamment l’approche basée sur la signature de conventions de partenariats entre la compagnie nationale, les régions et le ministère de tutelle.

Ainsi, selon un premier bilan, depuis l’entrée en vigueur des premières conventions sur les lignes desservant le Sud (Dakhla, Guelmim, Tan-Tan et Laâyoune) en 2013, le trafic a enregistré des hausses significatives sur ces dessertes comparativement aux années antérieures (un taux de croissance annuel de 11% durant la période 2013-2015). C’est ce qui a convaincu les pouvoirs publics de poursuivre sur la même lancée avec la signature de nouvelles conventions permettant de desservir des villes comme Ouarzazate, Errachidia, Zagora, Tétouan, Al Hoceima et Oujda.

Ces conventions ont donc permis de porter aujourd’hui le nombre total de destinations desservies par la RAM dans le Royaume à 21, dont 16 à partir de Casablanca et 5 interrégionales (Agadir - Laayoune - Dakhla ; Tantan - Guelmim ; Tetouan -El.Hoceima ; Ouarzazate - Zagora).

Par Younès Tantaoui
Le 09/07/2016 à 12h41