En matière de mobilité durable, le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, donne l’exemple en favorisant les déplacements propres, y compris dans l’exercice de ses fonctions officielles. Il a été aperçu hier, lundi 9 janvier, au Parlement à bord d’une Opel Rocks-e.
«Depuis quelques mois, le ministre utilise ce véhicule électrique pour tous ses déplacements à l’intérieur du périmètre urbain de Rabat», confie un proche de Mezzour, contacté par Le360. Facilement reconnaissable, la voiturette du ministre est souvent garée dans le parking du ministère, a ajouté la même source.
Développée en collaboration avec le centre d’ingénierie Morocco Technical Center (MTC) du groupe PSA à Casablanca, cette voiture électrique est produite dans l’usine Stellantis de Kénitra, à l’instar de sa sœur jumelle, la Citroën Ami.
Entièrement électrique, sans émissions et presque silencieuse, l'Opel Rocks-e offre une autonomie allant jusqu’à 75 kilomètres avec une vitesse qui peut atteindre 45 km/h. Elle est ainsi plus adaptée au trafic urbain quotidien.
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En novembre dernier, Stellantis a annoncé le doublement de la capacité de production du site de Kénitra pour atteindre 400.000 véhicules par an, auxquels s’ajouteront 50.000 véhicules électriques Citroën Ami et Opel Rocks-e.
Lors de son passage dans l’émission Grand format-Le360, évoquant le positionnement du Maroc sur le marché de l’industrie automobile au cours des prochaines années (thermique-hybride et électrique), Ryad Mezzour a affirmé que le thermique a encore de beaux jours devant lui, non sans insister sur l’importance de la transition électrique. «Notre principal marché d’exportation qu’est l’Europe a pris une décision ferme en faveur d’un basculement vers l’électrique en 2035», a-t-il noté.
Et d’ajouter: «Le Maroc produit déjà 40.000 à 50.000 véhicules électriques par an. Cette capacité sera portée à 120.000 dans les trois années à venir, sur une capacité totale de 900.000 à 1 million d’unités.»
Le Maroc, a poursuivi le ministre, est en train de travailler sur la mise en place d’une infrastructure de production de batteries électriques pour servir la plateforme marocaine. «Nous avons des intérêts très prononcés dans ce sens. Nous travaillons avec les constructeurs pour faire en sorte que les modèles actuels puissent être disposés à accueillir l’électrique, et pour que les modèles futurs puissent être engagés soit dans l’hybride soit dans l’électrique», a-t-il précisé.