«Rolling Stone: la vie et la mort de Brian Jones», entraine le spectateur pendant 96 minutes au cœur de la vie et des tourments de ce musicien de génie. Il connut une fin sordide qui, aujourd’hui, fait l’objet de nombreuses théories.
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Bien que l’histoire des Rolling Stones et les anecdotes sur la vie de ses membres soient familières à leurs fans, le réalisateur de ce documentaire parvient encore à surprendre.
Interviewant l’entourage de Brian Jones et les personnes l’ayant côtoyé durant ses sept années au sein du groupe, Danny Garcia dépeint la lutte perpétuelle de Brian Jones pour trouver un difficile équilibre entre le génie musical qui l’animait et un tempérament fragilisé par les addictions.
Alcoolique, toxicomane, père de six enfants illégitimes conçus avec six femmes différentes –dont trois alors qu’il était à peine âgé de 19 ans–, chassé de chez lui très jeune par son père, Brian Jones apparaît sous toutes ses facettes, pour le meilleur et pour le pire.
Dans ce documentaire exceptionnel, le Maroc occupe une place importante. Hédoniste notoire mais aussi passionné de styles musicaux variés, obsédé par le jazz et le blues dès son plus jeune âge, c’est en 1968 que Brian Jones se rend au Maroc –avant Robert Plant de Led Zeppelin.
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Il devient le premier rockeur occidental à faire ce que l’on appellera bien plus tard de la «world music». Ainsi, le public anglo-saxon découvre l’album intitulé: Brian Jones Presents the Pipes of Pan at Joujouka. Il s'agit de l'enregistrement d’un groupe de maîtres musiciens de Joujouka, en représentation dans le village de Jajouka, au Maroc, le 29 juillet 1968.
«Une représentation spécialement choisie de la musique jouée dans le village pendant le festival annuel des Rites de Pan» expliquait Brian Jones au sujet de cet album. Il a su saisir l’occasion de présenter le groupe marocain à un public mondial. Le disque allait attirer d'autres musiciens occidentaux au village Jajouka, dont Ornette Coleman.