Les œuvres de ce grand peintre sont exposées du 7 juillet au 9 octobre au musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain sous le titre "Souvenirs d'un voyage au Maroc", que Delacroix avait effectué en 1832 à l'âge de 34 ans.
Ces souvenirs du Maroc, peints dans divers tableaux et matérialisés par différents objets personnels ramenés du Royaume en France ont bien survécu aux près de 190 années qui se sont écoulées depuis ce fameux voyage.
Les tableaux de Delacroix sont "une lumière qui jaillit d'un Maroc qui fait exception", a commenté Mehdi Qotbi, président de la Fondation nationale des musée, dans une déclaration pour Le360. "Ces tableaux sont des sens d'éblouissement. Les journalistes et les visiteurs trouvent dans cette exposition qu'il y a une lumière, une élégance, un parcours. C'est formidable, je suis tellement heureux de voir cet accueil', a-t-il poursuivi.
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De son côté, la directrice générale de l'Institut français du Maroc, Clélia Chevrier Kolacko rappelle que "c'est la première fois que Delacroix revient au Maroc de par ses œuvres, les dessins et les objets qu'il avait gardés durant sa carrière". "C'est très émouvant, a témoigné Clélia Chevrier Kolacko, cela donne vraiment un sens à cette exposition".
Pour sa part, Abdelaziz El Idrissi, président du musée Mohammed VI d'art moderne de Rabat rappelle qu’Eugène Delacroix était venu au Maroc pour accompagner un diplomate. "Il n'était pas venu pour dessiner, mais il s'est inspiré, dans sa vie, de ce qu'il a vécu au Maroc. Il a changé le centre d’intérêt, au XIXe siècle, des peintres qui partaient en Italie, en montrant qu'il y avait aussi une authenticité en Méditerranée à travers le Maroc".
"Il avait peint un univers culturel cohérent", dira de lui Claude Besset, commissaire de l'exposition et directrice du musée national Eugène Delacroix à Paris. Selon une biographie, Eugène Delacroix "avait continué à peindre des tableaux inspirés du Maroc dans son atelier parisien". "Il avait pu s'appuyer sur sa mémoire, mais aussi sur ces souvenirs que sont les notes, les dessins et les objets". Selon ce texte, le génie français "avait peint un pays de guerriers à cheval et d'animaux sauvages". "L'éblouissement du voyage lui avait permis également de renouveler sa palette".