«Mon travail consiste à examiner ce que c’est d’être un artiste, lorsqu’il se sent étranger à son propre contexte culturel, voire à son propre rôle», explique Mounir Fatmi.
«Ayant volontairement quitté le Maroc, j’ai vécu dès lors avec la conscience aiguë de la séparation, du déplacement, du poids de l’identité. J’ai inscrit alors ma démarche dans ce déplacement permanent en l’affirmant dans plusieurs œuvres et expositions personnelles», poursuit-il.
«De cette nécessité, de cette urgence permanente de penser l’exil, est né le projet du Pavillon de l’Exil, comme un projet itinérant, proposant une cartographie parallèle, une géographie libre d’expositions temporaires, sous la forme d’escales dans différents pays», précise-t-il encore.
L'exposition «Le Pavillon de l’Exil» a été récemment présentée à la Biennale de Venise.