Vidéo. Lancement au Maroc de l'évènement "la lecture comme acte de résistance", depuis Casablanca

Abdelkader Retnani, au Carrefour des Livres, à Casablanca. 

Abdelkader Retnani, au Carrefour des Livres, à Casablanca.  . DR

Le 12/11/2020 à 17h35

VidéoInitié par l'Union des éditeurs du Maroc, l'évènement "la lecture comme acte de résistance" se poursuivra jusqu'au 20 décembre, dans 28 librairies du Royaume. Pour Le360, ses organisateurs en parlent. Reportage au Carrefour des Livres, l'un des (rares) temples de la lecture à Casa.

L'évènement "La lecture comme acte de résistance", qui va durer une quarantaine de jours, et qui réunit 17 maisons d'édition, fait participer 28 librairies et espaces culturels, du nord au sud du Maroc. L'objectif principal de cet évènement national est de promouvoir la lecture auprès du plus grand nombre, en proposant des ouvrages d'auteurs marocains.

La librairie Le Carrefour des Livres, à Casablanca, a abrité hier le lancement de cet évènement. Cet espace abrite cette manifestation organisée par l'Union des Editeurs du Maroc (UEM), tout comme 27 autres librairies de plusieurs villes du Maroc.

Le président de l'UEM, Abdelkader Retnani, confie l'idée à l'origine de ce projet, et de son lancement en cette année 2020, alors même que le monde du livre résiste depuis sa création au Maroc à l'absence de lecteurs.

"Le Covid-19 a fait baisser notre production, notre chiffre d'affaires de plus de 60% et nous avons eu deux mois mortels, qui ont été mai et juin. Ce n'est qu'à partir de juillet qu’il y a eu une reprise balbutiante, mais les gens avaient peur de se rendre dans les librairies" déclare ce professionnel des livres, qui ajoute: "nous étions plusieurs éditeurs qui avons décidé de lancer cette opération, en la liant à la Marche verte, et en nous disant que nous avons pu résister, et que nous allons encore résister".

L'auteure et éditrice Ghizlaine Chraïbi confirme que les professionnels du livre sont en résistance tout le temps et depuis toujours: "la situation est dramatique. Mais la bonne nouvelle, c'est que derrière le mot "résistance", il y a les mots "communauté", le mot "ensemble". Peut-être pour la première fois au Maroc, tous les acteurs du monde de l'édition sont ensemble. Je ne vois pas pourquoi pour d'autres produits on trouve normal de faire du marketing, de la communication et que dès qu'il s'agit du livre, tout le monde semble étonné".

Par Qods Chabaa et Said Bouchrit
Le 12/11/2020 à 17h35