C'est dans le siège de l'association Boultek, à proximité du Technopark de Casablanca, ce vendredi 3 mai, qu'une rencontre autour des musiques amazighes a eu lieu. L’événement «Caza Amazighes» a été organisé à l'initiative de l’Observatoire, une association spécialisé dans l'art et la recherche sur la culture amazighe, plurimillénaire
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La salle de conférences du quartier général de l’association Boultek était pleine dès 18 heures 30. Une assemblée joyeuse et cosmopolite, qui a visiblement apprécié l'animation de la musique amazighe et celle des gnaouas du Souss.
Après une heure de musiques, une conférence portant sur les musiques urbaines amazighes à Casablanca a été animée par les coordinateurs de ce projet.
Mohamed Oubenal, chercheur en sociologie à l'Institut royal de la culture amazigh (Ircam), et Moumen Hary, artiste casablancais, ont pris la parole.
Devant Le360, Mohamed Oubenal indique que "ce projet a pour objectif de rassembler une équipe multidisciplinaire comprenant des musiciens et des chercheurs en sciences sociales pour aller à la rencontre d’expressions musicales amazighes à Casablanca".
"L'idée du projet est de découvrir la ville de Casablanca sous l'angle de ses musiques amazighes à travers des enquêtes de terrain et des ateliers" a-t-il confié.
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"Nous nous sommes intéressé à la culture amazighe via l'angle musical (...) et nous avons choisi Casablanca, parce que c'est la ville la plus «tachelhitophone» du royaume, et peut-être même d'Afrique du Nord, puisque plus de 300. 000 «tachelhitophone» y vivent" souligne ce chercheur.
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Rappelons que l'association l'Observatoire accompagne et finance plusieurs projets artistiques et culturels dont le projet "Caza amazighe". A terme, le financement de ces petits projets permettra de collecter la mémoire des récits des quartiers périphériques de Casablanca (tels Hay Mohammadi, ou Derb Sultan), pour en faire un musée dédié à cet imaginaire collectif, éminemment marocain.