«Les cinq millions de Marocains établis à l’étranger réclament avec insistance cette agence qui sera en charge de la promotion de la culture et de l’enseignement marocains à l’étranger», a insisté le secrétaire général lors d’un débat, organisé par le CCME, dans le cadre du 27e Salon international de l’édition et du livre (SIEL).
S’exprimant devant une assistance nombreuse, le responsable de ce conseil a su trouver des arguments pour que l’Exécutif accorde toute l’attention nécessaire aux attentes des MRE en suivant les orientations du roi Mohammed VI contenues dans les discours royaux.
La plateforme mise en place par le CCME en faveur des MRE est efficace sur plusieurs plans, selon lui, mais «reste insuffisante au niveau de la présence culturelle via les réseaux sociaux et c’est pour cette raison que le gouvernement est appelé à surmonter cet obstacle. Il a aussi appelé le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication à offrir sa contribution en développant une autre plateforme culturelle et relationnelle.
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De plus, les MRE ont un lien très fort avec leur pays. En témoignent notamment les transferts réguliers et permanents des devises au Maroc qui se sont chiffrés en 2021 à quelque 100 milliards de dirhams et ce, malgré la pandémie.
«Nous réclamons la création de cette agence culturelle afin qu’elle contribue au rayonnement de la culture marocaine à l’instar de ce que font plusieurs pays comme les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Allemagne», a-t-il dit avant d’émettre un avis selon lequel «sans rayonnement de l’image du Maroc à l’extérieur, il n’y aura pas de développement appréciable du tourisme et des investissements», dans le Royaume.
Abdellah Boussif a cité à cet égard la politique soft power, cette capacité d’un Etat à influencer et à orienter les relations internationales en sa faveur par un ensemble de moyens autres que coercitifs, en réclamant à l’Exécutif de suivre cette voie, l’agence nationale de la culture entrant dans ce cadre.