C’est un moment fort pour la scène culturelle marocaine. Le Musée Mohammed VI d’art contemporain de Rabat rend hommage à Ali Amahan, figure majeure de l’ethnologie et de l’anthropologie au Maroc, dont les travaux ont profondément marqué la compréhension du patrimoine immatériel national.
L’événement, placé sous le signe du savoir et de la mémoire, se tiendra lundi 27 octobre à 17 heures, dans l’auditorium, en présence de chercheurs, d’artistes et d’acteurs du monde de la culture.
Natif de Ghoujdama, dans le Haut Atlas près de Marrakech, Ali Amahan a consacré sa vie à l’étude et à la transmission du patrimoine marocain. Professeur à l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) à Rabat, il soutient en 1993 une thèse d’État en ethnologie à l’Université Paris V intitulée «Ghoujdama: changements et permanence (du début du siècle à nos jours)», un travail fondateur qui explore les mutations sociales et culturelles de sa région natale.
Lire aussi : Célébration en grande pompe du dixième anniversaire du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain
Au fil de sa carrière, il occupe plusieurs postes de haut rang: conservateur des musées du Batha et du Borj Nord à Fès, responsable des musées du Maroc, puis directeur de cabinet du ministre de la Culture et de la Communication. Son engagement indéfectible en faveur de la sauvegarde du patrimoine, dans ses dimensions sociales, culturelles et esthétiques, lui vaut une reconnaissance internationale, couronnée en 2001 par le Prix Aga Khan d’Architecture.
Ses recherches ont enrichi la littérature scientifique et patrimoniale, avec des publications majeures telles que «Palais et demeures de Fès» (CNRS, 1982) et «Mutations sociales dans le Haut Atlas» (Maison des Sciences de l’Homme), étude approfondie sur la tribu des Ghoujdama et son adaptation au monde moderne.
Cet hommage s’inscrit comme un rendez-vous essentiel pour saluer le parcours d’un homme qui a profondément marqué la connaissance et la préservation du patrimoine marocain.








