Et de 8 pour le festival Jidar-Rabat Street Art! Cet évènement investira les murs de la capitale du 18 au 28 mai 2023, «dix jours durant lesquels 9 artistes issus de 5 pays réaliseront 9 fresques murales. Au programme également, un mur collectif, des ateliers de sérigraphie, une résidence artistique, des talks et un cycle de visites guidées», expliquent les organisateurs dans un communiqué diffusé ce lundi.
Après deux éditions estivales en 2021 et 2022, Jidar reprend ses quartiers de printemps. La saison idéale pour recommencer à flâner dans la ville et partir à la découverte de ses fresques murales. Rabat en compte désormais plus d’une centaine, réalisées depuis la naissance du festival en 2015. Désormais plébiscité par les street artistes du monde entier, Jidar n’a pas dévié de ses principes fondateurs : élever les cultures urbaines au même rang que les autres disciplines artistiques et ouvrir le public marocain à de nouveaux horizons, tout en créant les conditions d’un écosystème viable pour les artistes.
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Durant 9 ans d’existence, Jidar a contribué à donner un nouveau visage à la ville de Rabat. Un patrimoine éphémère qui s’enrichira cette année des œuvres de Telmo, Miel, Sebas Velasco, Elisa Capdevila, Bezt, Alegria Del Prado, Med, Meriam Benkirane et Machima. Ces pointures de la scène street art internationale sont issues des Pays-Bas, d’Espagne, de Pologne, du Mexique et du Maroc. Leur façon de voir le monde viendra se mêler à la réalité urbaine rbatie, promettant de belles rencontres avec les habitants de ville.
Fidèle à son esprit de partage et de transmission, Jidar invite par ailleurs les aspirants muralistes à s’initier aux côtés d’un artiste confirmé. Conçu comme un lieu d’échange et d’expérimentation, le mur collectif est un temps fort du festival, car c’est là que se forme la relève. Cette année, les douze candidats sélectionnés seront accompagnés par le street artiste marocain Dynam, du 22 au 28 mai.
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La même dynamique fédératrice anime les ateliers de sérigraphie. Introduits en 2022 dans la programmation du festival, ces workshops s’inscrivent dans la volonté de bâtir une scène locale. La technique de la sérigraphie permet en effet aux artistes muralistes de diversifier leur façon de travailler et contribue à leur indépendance grâce au débouché économique qu’elle représente.
L’atelier du 24 mai permettra d’initier les jeunes artistes du mur collectif, alors que celui du 25 mai est ouvert au public, sur inscription. Cette année, une résidence artistique autour de cette même technique sera menée par les collectifs marocain GOMA et belge ICE SCREEN, et donnera lieu à une exposition le 23 mai à l’Atelier Ambigu.
Des talks et des visites guidées
Les Jidar Talks, qui auront lieu les 25 et 26 mai dans la salle de conférence du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain (MMVI), constituent un temps de réflexion autour de la pratique du street art. Le premier donnera la parole à Reda Boudina et Yassine Balbzioui, deux participants aux précédentes éditions de Jidar, pour raconter comment cette expérience leur a ouvert un nouveau champ d’action. Le second talk sera quant à lui animé par le collectif belge Ice Screen et sera axé sur l’importance de la sérigraphie pour les muralistes.
Enfin, des visites guidées, conduites par des anciens assistants d’artistes, renforceront le lien entre les fresques murales et les habitants des quartiers dans lesquels elles s’insèrent. L’objectif, là encore, est de façonner une école du regard qui légitime le street art aux yeux du public et crée un cadre favorable à son développement.