La 15e édition du festival Jazzablanca, rendez-vous artistique et musical incontournable de la ville blanche, a hissé ses voiles hier, vendredi 1er juillet, pour accueillir le grand public des Jazzablancais, lors d’une cérémonie d’ouverture mémorable.
Ainsi, à nouvelle scène, groupe d’exception! C’est ce qu’a proposé le Jazzablanca en lançant les festivités avec la formation marocaine, Bab L’Bluz, qui a ouvert le bal en interprétant Nayda!, premier album de ce groupe mené par la superbe voix de Yousra Mandour. Autour des belles mélodies composées et produites par Bab L’Bluz sur la scène 21, nombreux sont les mélomanes qui ont dansé sur les rythmes d’une somptueuse fusion entre rock psychédélique, blues, et traditions gnaouies.
Après Bab L’Bluz, c’était au tour du musicien et arrangeur éthiopien, Mulatu Astatke, de plonger les spectateurs au cœur de l’univers de l’éthio-jazz, un genre musical né au début des années 1960 en Ethiopie, sous les influences du jazz, de la musique traditionnelle éthiopienne, de la musique latine, de la soul-funk et de la musique pop anglo-américaine.
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Connu comme étant le père de l’éthio-jazz, Mulatu Astatke a gratifié les spectateurs d’une prestation artistique pleine d’entrain, revisitant les plus célèbres titres de sa discographie.
Sur la scène Casa Anfa, c’est un tourbillon de folie qui a secoué les festivaliers. Et pour cause. Un concert à ne pas oublier, performé par le prodigieux trompettiste français, Erik Truffaz, et le maître du guembri, le maâlem Hamid El Kasri. Regroupés sur scène pour la première fois, les artistes ont fait danser les plus réfractaires sur une fusion inédite, qui a mêlé les rythmes du new urban jazz (nu jazz) de l’un, et le timbre puissant de la voix et du guembri de l’autre.
Inspiré de la magie de Miles Davis, compositeur et trompettiste de jazz américain, Erik Truffaz s’est dit heureux de retrouver le public marocain. «Je suis très content de venir au Maroc, je suis déjà venu plusieurs fois à Essaouira, chez ma belle-sœur. J’aime l’ambiance du Maroc», déclare-t-il face caméra pour Le360.
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Celui qui s’était produit en 2017 au Mégarama de Casablanca, dans le cadre du label «Casa Live Sessions» pour interpréter son album Doni Doni, a été conquis par la richesse et la diversité musicale du Maroc, songeant même à collaborer avec les locaux du Royaume.«Depuis 2017, nous avons parlé d’une résidence et d’une collaboration avec des artistes marocains, et j’étais reparti avec de l’espoir», poursuit-il.
La fin de soirée a été inspirée et inspirante avec le trompettiste et compositeur libanais, Ibrahim Maalouf. Toujours sur la même scène de Casa Anfa, l’artiste, qui a entamé une tournée internationale, a marqué son retour après une longue absence des scènes. Les mélomanes jazzablancais ont ainsi fait partie des privilégiés qui ont eu l’occasion de découvrir en avant-première son nouvel opus Capacity to Love, dont la sortie officielle est prévue pour septembre prochain.
Cette 15e édition, qui ne fait que commencer, promet déjà de figurer dans les annales du Jazzablanca. Affaire à suivre... en musique.