En étant à la fois réalisateur, scénariste, romancier et dessinateur, Hicham Lasri est un artiste aux multiples talents. Né à Casablanca, il a su briller dans tous ces domaines. Son secret? Une bonne gestion de temps et une maîtrise à la fois théorique et pratique des sujets qu’il attaque.
«Je travaille 8 heures par jour et durant la journée, quand je finalise un projet, je passe directement à un autre. Je déteste l’inactivité et l’immobilisme», déclare-t-il dans cette interview pour Le360. «Quand j’entreprends un nouveau projet, je commence par effectuer des recherches me permettant de maîtriser mon sujet. Cela se voit dans mes productions», explique-t-il.
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Pour Hicham Lasri, les multiples champs artistiques qui l'inspirent dans ses créations ont un trait en commun: la narration. «Que ce soit un film, un télé-film ou un roman, le produit artistique raconte une histoire. Et je m’efforce à adapter cette histoire à mon public, au risque d’être contre-productif, en prenant en considération les spécificités de chaque support de diffusion», explique-t-il.
Taxé d’être un «révolté», Hicham Lasri se défend: «il n’a jamais été dans mon intention d’imposer des idées nouvelles pour la société. Cela aurait fait de moi un révolté, alors que je me considère plus comme un artiste. J’ai un point de vue personnel sur la société et ce point de vue dérange certains». Ceux-ci devraient, précise celui qui est aussi réalisateur, «discuter des problèmes qui rangent la société en vue de trouver des solutions, loin de toute démagogie».
Les productions cinématographiques de Hicham Lasri entendent refléter la réalité de la société marocaine. Il s’agit pour lui d’«une tentative d’exorciser les démons du passé pour se libérer des maux que le souvenir d’un évènement pourrait enclencher».
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Dans cette interview, Hicham Lasri parle aussi de son cinquième roman, «Big Data Djihad: comment j’ai détruit internet et sauvé le monde».
«C’est l'histoire d’un anti-héros génial et entropique qui casse internet pour punir une influenceuse qui l’a quitté, sans que toutes les polices du monde ne sachent ni comment ni pourquoi…», précise-t-il. «Les gens sont de plus en plus lassés d’internet, mais ils n’ont pas pu s’en passer. C’est devenu une sorte d’addiction. L’idée du roman est donc de donner la version marocaine de ce phénomène», conclut le romancier.