Hamid Zoughi dans le rôle d'un célèbre chef cuisto dans le téléfilm «le maestro», diffusé prochainement sur 2M

Khadija Sabbar/ Le360

Le 16/04/2022 à 21h04

VidéoLe360 a assisté au tournage d'une des séquences du téléfilm «Le maestro» qui traite d'Alzheimer et de la souffrance des familles et des proches des personnes atteintes de cette maladie neuro dégénérative. Hamid Zoughi en fait partie. Il nous parle de son rôle dans cette interview à bâtons rompus.

Le comédien Hamid Zoughi partage l’affiche avec Sahar Seddiki et Zacaria Lahlou dans «Le maestro». Le360 a assisté au tournage d’une des séquences de ce téléfilm qui traite de la maladie d’Alzheimer, de la souffrance des patients et de leurs familles. L’occasion d’interviewer cet artiste talentueux de grand renom sur la scène artistique marocaine.

«J’étais ravi d’entendre que je collais parfaitement au rôle principal tel qu’imaginé par l’équipe», confie-t-il face caméra pour Le360.

Dans «Le maestro», Hamid Zoughi campe le rôle du maestro, un célèbre chef cuisto qui sera atteint d’Alzheimer à l’âge de sa retraite. Zacaria Lahlou qui a écrit ce téléfilm, joue également dans cette production qui sera bientôt diffusée sur la chaîne de télévision 2M, et interprète le rôle du fils du maestro. Sahar Seddiki, quant à elle, incarne le personnage de sa fille.

«Le choix des personnages principaux est très important, et me choisir pour jouer le rôle du maestro, me laissait me poser plusieurs questions parce que je ne savais pas si j’allais réellement réussir à me mettre dans la peau du maestro. Toutefois, après avoir tourné les premières séquences, l’équipe du film a encore une fois confirmé que j’incarnais parfaitement le rôle de ce personnage principal», poursuit le comédien.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Hamid Zoughi est né le 7 avril 1942 à Casablanca. Dès 1958 et jusqu'en 1964, Zoughi intègre le Conservatoire municipal. Après le Baccalauréat, il décroche un emploi aux chemins de fer à partir de 1964. Deux ans plus tard, il abandonne son poste pour partir à l'étranger étudier le cinéma. Il effectue un stage de metteur en scène au Théâtre Municipal jusqu'en 1972. Au cinéma, et dès les débuts des années 70, Hamid Zoughi commence à se forger une renommée d’acteur talentueux.

Il décroche son premier rôle avec Tayeb Saddiki dans la pièce «Mahjouba» adaptée de «L'école des femmes» de Molière. En 1968, il obtient son premier grand rôle dans «Moulay Driss» de Saddiki également, où il est entouré d'une pléiade d'acteurs tous formés par Tayeb.

Hamid Zoughi va interpréter plusieurs autres rôles à commencer par celui de l'ouvrier dans «De quelques événements sans significations» (1972) de Mustapha Derkaoui. On va le retrouver dans «Al jamra» (la braise) où il joue le rôle principal d’un paysan.

Durant les années 90, on retrouve Hamid Zoughi dans «Les sept portes de la nuit» de Mustapha Derkaoui, «Un simple fait divers» de Hakim Noury où il partage l'affiche avec Rachid Ouali et pour lequel il obtient le prix du meilleur second rôle. Il joue également dans «Lalla hobby» de Mohamed Abderrahman Tazi, dans «Yacout» de Jamal Belmajdoub, dans «Chevaux de fortune» de Jilali Ferhati, et dans «Femmes et femmes» de Saad Chraibi.

En tant que réalisateur, Hamid Zoughi compte toutes sortes de films dont le court métrage «24 heures de la vie d'un pécheur» (1998), mais également des feuilletons comme «Sta man stin» et «Bouyout min nar» (des maisons de feu), qui ont eu un vif succès auprès du grand public. Le même succès public va être recueilli par son long métrage de fiction «Kharboucha», sorti en 2008, s'inspirant d'une véritable histoire.

Par Ghania Djebbar et Khadija Sebbar
Le 16/04/2022 à 21h04