Dhafer L’Abidine: «Ma série avec Nadine Njeim sera pleine de surprises»

ظافر العابدين: أدعو لتعاون فني يجمع المغرب وتونس ومسلسلي مع نادين نجيم مليء بالمفاجآت

L'acteur tunisien Dhafer L'Abidine. (A.Gadrouz/Le360)

Le 09/12/2025 à 10h00

VidéoInvité au Festival international du film de Marrakech, l’acteur et réalisateur tunisien Dhafer L’Abidine a présenté en avant-première mondiale son nouveau film «Sofia». Il revient avec nous sur cette expérience, ses ambitions et ses projets.

L’acteur et réalisateur tunisien Dhafer L’Abidine a marqué son passage au Festival international du film de Marrakech en présentant son nouveau long-métrage Sofia en avant-première mondiale. Accueilli avec enthousiasme par le public et les professionnels, le film a suscité une grande curiosité, confirmant la place particulière que l’artiste occupe aujourd’hui dans le paysage cinématographique du monde arabe.

En marge de sa participation, Dhafer a accordé un entretien à Le360 dans lequel il revient sur les coulisses du film, la résonance du festival, ses projets artistiques et son regard sur la coopération cinématographique entre le Maroc et la Tunisie.

Dès le début de l’échange, l’acteur exprime sa fierté d’être présent à Marrakech: «Un festival très important, par sa qualité d’organisation, sa sélection de films, ses jurys et ses ateliers. Présenter mon film ici est quelque chose de très fort pour moi.»

L’accueil de son film pour la première mondiale a donné au film une dimension particulière: «Il est essentiel pour un réalisateur que la première projection se déroule dans un cadre qui valorise son œuvre. Et c’est exactement ce qui s’est produit ici, la réaction du public était exceptionnelle.»

Dhafer raconte avoir été porté par l’énergie de la salle: «On ressentait l’attention, l’émotion, l’engagement du public. Le film mêle suspense et drame et la réaction des spectateurs a été magnifique».

Revenant sur l’intrigue de Sofia, il explique: «Le film raconte l’histoire d’une Anglaise, mère d’une fillette de six ans, qui retourne en Tunisie pour présenter sa fille à son père, disparu d’Angleterre depuis cinq ans. Une rencontre banale se transforme alors en une véritable tempête émotionnelle qui bouleverse la vie des trois protagonistes.»

Interrogé sur sa double casquette de réalisateur et d’acteur, il confie: «J’aime la réalisation et l’écriture parce qu’elles permettent d’exprimer une vision, de raconter les histoires qui nous touchent. Mais la comédie reste ma première passion et je continuerai à jouer. Quand je peux concilier les deux, c’est idéal.»

Habitué aux tournages au Maroc, Dhafer se dit très attaché au pays: «J’ai tourné à Tanger, Agadir, Marrakech, Casablanca, Ouarzazate pour des productions étrangères. Pourquoi n’aurions-nous pas aussi des projets arabes réunissant la Tunisie et le Maroc ?»

Il souligne la proximité culturelle entre les deux pays: «Nous partageons des traditions et des valeurs très proches. J’aimerais beaucoup que des œuvres communes voient le jour.»

À la question d’un rôle en darija, il répond avec le sourire: «Ce serait un honneur! Je ne maîtrise pas encore la darija, mais avec un peu de temps, je m’y mettrai.»

Côté télévision, l’artiste dévoile ses prochains projets: «Nous avons entamé le tournage à Beyrouth d’une série sociale et dramatique intitulée Momken, avec Nadine Njeim et un casting libanais important. J’ai hâte de voir la réaction du public.»

Par Ghania Djebbar et Adil Gadrouz
Le 09/12/2025 à 10h00