Mahi Binebine entre par la grande porte dans la collection permanente de deux musées américains de premier plan. Le Smithsonian Museum de Washington et le Pérez Art Museum de Miami viennent d’acquérir plusieurs de ses œuvres, consacrant ainsi l’artiste marocain parmi les figures majeures de l’art contemporain africain.
Ce n’est pas une première pour Mahi Binebine, également romancier, dont le travail avait déjà séduit le Guggenheim Museum de New York. Mais voir aujourd’hui ses pièces rejoindre le Smithsonian — qu’il compare volontiers au Louvre — a pour lui une résonance particulière, qu’il savoure comme une consécration.
À Washington, les visiteurs découvriront deux œuvres: un tableau sur bois en papier mâché (50 x 60 cm), réalisé en 2023 et estimé à 12.000 dollars, ainsi qu’une sculpture en bronze patiné intitulée Les clés (2023), valorisée à près de 15.000 dollars. À Miami, c’est une toile monumentale (2,10 m x 1,50 m), estimée entre 60.000 et 70.000 dollars, qui enrichit désormais les collections permanentes du Pérez Art Museum.
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«Ces acquisitions marquent une étape décisive dans la reconnaissance internationale de son œuvre et confirment sa place parmi les voix les plus puissantes de l’art contemporain africain», souligne la Fondation Mahi Binebine dans un communiqué.
Les créations de l’artiste marocain figuraient déjà dans de prestigieuses collections: le Guggenheim Museum de New York, le Musée Mohammed VI d’Art Moderne et Contemporain de Rabat, l’Institut du Monde Arabe à Paris, la Fondation Gandur pour l’Art de Genève ou encore la Fondation Kinda pour les Arts à New York. L’entrée de ses œuvres au Smithsonian Museum et au Pérez Art Museum vient non seulement élargir cette constellation de lieux emblématiques, mais elle consacre aussi, à l’échelle mondiale, l’un des parcours les plus singuliers et influents de la scène artistique africaine contemporaine.








