À l’âge de 19 ans seulement, Kawtar Oudghiri s’impose avec talent et détermination dans le monde de la musique. Depuis ses premiers pas à Sidi Slimane, où elle enchantait son entourage avec des reprises postées sur YouTube après les cours, la jeune artiste a construit sa notoriété sur la scène pop marocaine de manière progressive mais assurée.
Repérée grâce à sa reprise virale de Ya Lalali du rappeur Roffo, Kawtar a depuis conquis le cœur des fans avec ses titres originaux, tels que Ghanili, Loco ou Mali, qui ont rapidement accumulé des millions de vues.
Malgré son jeune âge, la chanteuse a déjà des réalisations notables à son actif, incluant une nomination aux Billboard Arabia Music Awards et une prestation sur la scène internationale du Bred Festival à Abu Dhabi. Son choix par la campagne Radar de Spotify comme première artiste féminine marocaine renforce indéniablement sa position parmi les talents émergents à surveiller de près sur la scène musicale mondiale.
Le360: Te souviens-tu de ta toute première reprise?
Kawtar Oudghiri: Oui, c’était Bent Sultan de Freeklane que j’avais chanté en duo avec mon ami Youness Tijjini. Elle avait atteint le million de vues sur YouTube en 48h, ça m’avait vraiment surprise.
Comment ta famille et ton entourage à l’école réagissaient à ta passion pour la musique?
Ils savaient qu’un jour je ferais carrière dans la musique. D‘ailleurs, mon père est mon fan numéro 1. Ma famille et mes amis m’encouragent énormément.
T’attendais-tu à ce que ta reprise de Ya Lalali fasse un succès?
J’ai enregistré la reprise de Ya Lalali la veille de mon anniversaire. Je voulais juste m’amuser et faire quelque chose de spécial ce jour-là. J’ai choisi la chanson au hasard et fait ma vidéo en à peine 30 minutes. Voir les vues grimper dès que je l‘ai postée m’a prise de cours.
Quelle est l’inspiration derrière Ghanili?
J’étais à Assilah au moment où j’ai imaginé la chanson. J’ai été inspirée par ses couchers de soleil, sa belle plage et j’ai très vite compris que je devais écrire une chanson autour de cela. Ghanili est le premier mot qui m’est venu en tête et la suite s’est imposée d’elle même.
Lire aussi : Asmae Charifi fait son grand retour avec «Atlas», son premier EP
Que ressens-tu quand tu vois ton nom figurer aux côtés de celui de stars comme Manal lors de la cérémonie des Billboard Arabia Music Awards?
Je me remercie de n’avoir jamais baissé les bras et d’avoir cru en mes rêves. Je suis encore plus heureuse d’avoir cru en moi-même et d’avoir continué sur le chemin de ma passion: la musique.
Il y a quelque temps, tu as fait ta première scène internationale au Bred festival Abu Dhabi. Qu’est-ce qui t’a le plus marquée dans cette expérience?
C’est le fait d’être reconnue par un public étranger. J’appréhendais beaucoup cet évènement, je me demandais si le public allait interagir avec moi. Mais même s’il ne me connaissait pas forcément, il reconnaissait mes chansons et chantait avec moi.
Être la première artiste féminine marocaine sélectionnée pour le programme Radar de Spotify, ça représente quoi pour toi personnellement et artistiquement?
C’est un réel honneur. J’ai sauté de joie en apprenant la nouvelle. Voir mon nom à coté de celui de grandes stars est gratifiant. Ça me donne plus de visibilité. Et ça me permet surtout de participer à mon échelle à l’émancipation de la pop marocaine à l’international.
Lire aussi : Najm, premier artiste marocain à intégrer le programme Radar de Spotify
Et l’histoire derrière ton dernier titre, Mali?
C’est une chanson très personnelle. Je passais par une période assez compliquée et je me demandais constamment ce que j’avais. Du coup, ça a donné Mali. Et comme pour Ghanili, j’ai laissé mon cœur parler et la chanson s’est créée comme par magie.
Quels sont tes projets?
J’ai exploré de nouveaux horizons sonores pour mes prochains titres, révélant ainsi une une nouvelle facette de mon univers. De plus, des collaborations avec de jeunes talents marocains sont en préparation, mais je préfère ménager la surprise pour l’instant.
Que fais-tu quand tu ne fais pas de musique?
J’en écoute. Je lis parfois, je regarde des séries. Je fais aussi beaucoup de ménage. Vous comprendrez donc que je suis casanière.
Avec quelles stars aimerais-tu collaborer?
Mon rêve ultime serait de collaborer avec Billie Eilish. Au Maroc, je dirais Toto, Snor, que j’aime beaucoup, Manal… La liste est longue.
Si tu n’étais pas musicienne, que le métier ferais-tu?
J’aurai bien aimé être dans le domaine de l’art, le divertissement ou l’évènementiel. Si je devais vraiment choisir ce serait réalisatrice ou animatrice télé.








