L’effervescence culturelle est palpable à Doha, capitale du Qatar, où se niche le musée d’art moderne Mathaf, ouvert en 2010. «Créée à l’initiative de Cheikh Hassan bin Mohamed bin Ali Al Thani, ce musée regroupe une très belle collection de 9.000 œuvres, incluant des peintures, des œuvres graphiques et des sculptures, venant du Maroc, d’Égypte, d’Irak et du Liban, avec un intérêt particulier pour la période moderne», affirme Zeina Aida, directrice du Mathaf.
Et de préciser: «Pour la collection de peintures marocaines, il faut savoir que pour un seul artiste, on dispose de plus de 100 œuvres. C’est le cas de Farid Belkahia par exemple. Nous avons donc constitué un corpus qui nous permet d’étudier et de développer la connaissance des œuvres de cet artiste.»
Les œuvres de deux autres artistes marocains, et pas des moindres, font également partie de la collection permanente du Mathaf: Mohammed Chabâa et Mohammed Melehi.
D’ailleurs, dans le cadre d’une exposition prévue en avril prochain au Musée d’art moderne de Paris, sous le commissariat du tandem Morad Montazami-Odile Burlo, le Mathaf a prêté une vingtaine d’œuvres d’artistes marocains.
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Idem pour la prochaine Biennale d’art contemporain de Venise, en Italie, à laquelle le Mathaf a prêté six œuvres d’artistes marocains. «Nous avons beaucoup de travail à entreprendre pour tisser des liens et rapprocher l’Afrique du Nord du monde arabe», ajoute Zeina Aida.
À propos de l’année culturelle Maroc-Qatar 2024, qui vient d’être inaugurée et qui met l’accent sur l’échange culturel entre les deux pays, le Mathaf n’a pas prévu pour l’instant d’exposition particulière mais a prêté plusieurs œuvres d’artistes marocains issus de sa collection pour participer à d’importantes manifestations programmées.