Organisé par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en collaboration avec la préfecture de la province d’Al Haouz, le conseil provincial et le conseil communal d’Aït Ourir, cet événement culturel et artistique de 3 jours s’inscrit dans les grandes orientations du département de la Culture, visant à préserver le patrimoine artistique national et valoriser ses composantes, puisées dans les racines de l’identité marocaine et de sa dimension amazighe.
À travers ce festival, le département de Mehdi Bensaïd aspire à l’établissement d’une scène culturelle active et productive, participant à la préservation du patrimoine et anticipant des perspectives futures basées sur les droits culturels et le développement local inclusif.
Dans une déclaration pour Le360, Hassan Harnane, directeur régional de la Culture à Marrakech-Safi, a souligné que «cette première édition du festival constitue une occasion de célébrer la langue et la culture amazighes, considérées comme la deuxième langue du pays, et comme un élément culturel pour tous les Marocains».
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Le responsable a également indiqué que cette édition accueillait la participation plus d’une vingtaine de formations représentant différentes expressions artistiques et scéniques amazighes, tant au niveau local que national. «Des soirées artistiques sont également animées par des stars de la chanson amazighe», ajoute-t-il.
D’autre part, Ahmed Touizi, le président du conseil municipal d’Aït Ourir, a affirmé que la célébration du Nouvel An amazighe témoigne d’une réelle évolution depuis le discours royal en 2001, qui a marqué un intérêt croissant pour la culture et la langue amazighes, établissant cette dernière comme langue officielle du pays dès 2011.
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La cérémonie d’ouverture du festival a rendu hommage à l’artiste amazighe Aïcha Babaj, originaire d’Aït Ourir, pour sa contribution exceptionnelle à la préservation du patrimoine artistique amazigh. Le spectacle a également inclus des performances de groupes amazighs tels Aït Matten, Oued Atnine, Afrah Iguerfarouane, Aït Ougadir, Asfar Vision, et surtout la participation de la grande artiste Aïcha Tachinouite.
En parallèle aux soirées artistiques, une conférence a été organisée pour mettre en lumière la spécificité culturelle de la culture amazighe et les perspectives d’investissement de ses potentialités dans le développement durable d’Aït Ourir. Des professeurs et chercheurs ont pris part à cette conférence-débat, accompagnée d’une exposition d’arts plastiques et d’une autre sur les costumes traditionnels. Un troisième volet concernait les livres amazighs, présentant les publications les plus importantes en langue amazighe et les réalisations accomplies dans ce domaine.