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La conquête française menée entre 1900 et 1905 a privé le Mali de vastes étendues territoriales, équivalentes à la superficie de la Grèce ou de la Bulgarie, aujourd’hui placées sous souveraineté algérienne. Riches en eau fossile, en or et en hydrocarbures, ces zones contestées ravivent les revendications de Bamako depuis 1960. Les tensions entre Alger et Bamako s’expliquent également, comme l’a rappelé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, par les territoires maliens amputés par la colonisation française au profit de l’Algérie française.

Contrairement aux minerais, les pays africains sont des «nains pétroliers». Chose plus inquiétante encore, les producteurs majeurs du continent sont en déclin depuis des années. Les derniers chiffres de la production pétrolière du mois de juin 2025 illustrent cette décadence de la production pétrolière africaine. Et pour remédier à cette situation, les pays doivent attirer les majors du secteur et investir massivement dans l’exploitation coûteuse des réserves.

Les cours du pétrole ont de nouveau chuté ce lundi après l’annonce par l’Opep+ d’une hausse de la production pour le mois de juin. Le baril de brut américain a reculé à près de 56 dollars.

Face à la perspective d’une augmentation de la production de l’Opep+ et un recul de la demande chinoise, les cours du pétrole sont orientés à la baisse.

Les cours du pétrole reculent ce jeudi au lendemain de l’annonce de droits de douane supplémentaires par le président américain Donald Trump. Les marchés redoutent une baisse de la demande liée à une croissance économique mondiale fortement ralentie.

Hors des frontières des États-Unis, l’administration Trump encourage l’exploitation des hydrocarbures africains, défiant les conditionnalités climatiques internationales. Une stratégie qui profite aux majors pétrolières, mais pas seulement.

La survie du «Système» algérien dépend du prix des hydrocarbures. Ses dirigeants ne peuvent pas avoir oublié que le «contre-choc pétrolier» de 1986 avait débouché sur les manifestations d’octobre 1988, puis sur la guerre civile des années 1990. De même, le cours du pétrole a commencé à baisser au milieu des années 2010, et quatre ans plus tard, il y eut le Hirak…

Le Sénégal a franchi la barre des 10 millions de barils de pétrole produits du champ Sangomar. La production connait une montée en puissance avec 2,82 millions de barils de pétrole brut extraits en octobre dernier, atteignant ainsi presque les 100.000 barils par jour.

Des rapports gouvernementaux confirment aujourd’hui le rôle de l’Algérie dans la guerre civile qui a secoué le nord du Mali entre 2011 et l’accord d’Alger de 2015. L’Algérie a tenté de jouer sur les rivalités locales et financé des groupes séparatistes touaregs, en vue d’accéder aux richesses énergétiques du Mali «comparables quantitativement aux ressources de l’Algérie» selon une agence gouvernementale américaine.