D'après le rapport des centres d'écoute du réseau Injad contre la violence basée sur le genre et de celui des femmes solidaires, couvrant la période entre janvier 2019 et juin 2021, quelque 41.435 cas de violence ont été déclarés, dont 19.550 cas de violence psychique (47%), 10.505 cas de violence économique et sociale (25%), 6.354 cas de violence physique (15%), 2.814 cas de violence sexuelle (6%) et 2.202 cas de violence législative (5%).
Les insultes et injures constituaient le pourcentage le plus élevé d'actes récurrents de violence psychologique, avec 5.598 cas recensés (28%), suivis de mauvais comportements (4.036 cas, soit 20,64%), d'actes de mépris (2.502, soit 12%), et de menaces de mort (1.014, soit 5%).
Pour ce qui est des violences physiques faites aux femmes, les coups et blessures représentent 53% des cas enregistrés. Selon le même rapport, 270 cas de détention et 234 tentatives de meurtre ont été recensés. Autre chiffre alarmant: 16 femmes sont décédées suite à ces violences physiques.
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Par ailleurs, ce rapport souligne que 10.505 femmes ont été victimes de violences économiques. Elles se sont ainsi vu confisquer leur salaire, leurs biens, leur héritage et leurs droits aux terres collectives. Certaines femmes n’ont pas accès à l’éducation, à l’école, aux services de santé et peinent à se nourrir.
Les femmes sont également victimes de violence législative. 16% de ces cas portent sur la reconnaissance de paternité et 20% concernent la pension alimentaire.
Quant à la violence politique, enregistrée à l’occasion des élections du 8 septembre, le rapport dénonce la sous-représentation politique des femmes et indique que les programmes des partis politiques n’ont pas impliqué les femmes. Plusieurs comportements discriminatoires envers les politiciennes ont été aussi recensés. De plus, les femmes ont été exclues du terrain pendant les campagnes électorales.