La détention d'une arme à feu au Maroc est encadrée par une procédure stricte, et relève des autorités locales, sous la tutelle du ministère de l'Intérieur.
«Pour détenir un fusil de chasse, il faut déposer à l’arrondissement de son lieu de résidence un dossier composé d’une série de documents, dont une demande manuscrite, un certificat d’aptitude physique, un compromis de vente délivré par le marchand d’arme, une copie du casier judiciaire, ainsi qu’une fiche anthropométrique», explique Karim Tantaoui, propriétaire d’une boutique de vente d’armes à feu à Casablanca.
Par la suite, le dossier est transmis à la préfecture, où une enquête est menée sur le demandeur du permis de port d’armes. «Après enquête, la préfecture informe le demandeur de sa décision. Si celle-ci est positive, elle lui délivre ce qu’on appelle un Accord principal», explique cet interlocuteur.
Muni de ce document, le demandeur, qui est souvent membre d’une association de chasseurs, revient conclure la vente de l’arme à feu chez l’armurier, et se voit délivrer un permis qui se présente sous forme de carte biométrique, qui contient des renseignements sur la nature de l’arme (série, calibre, etc.).
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«Une fois que l’arme est délivrée au client, ce dernier en devient l’unique responsable. L’arme est à usage unique, c’est-à-dire que seul son propriétaire est autorisée à l’utiliser», explique le vendeur. Par ailleurs, la vente de cartouches s'effectue à condition que le permis de port d’armes soit présenté.
Le propriétaire est également tenu de cacher son arme à domicile dans un endroit sûr, de préférence dans un coffre-fort. «Si l’arme est utilisée par une autre personne, la responsabilité en incombe entièrement au propriétaire. Je conseille à mes clients d’être très vigilants sur cette question et de redoubler de précaution».