Vidéo. Reportage: dans l'enfer quotidien d'une personne à mobilité réduite au Maroc

Le360

Accéder à un bus, au tramway, traverser les voies, monter sur le trottoir, accéder au guichet automatique bancaire ou encore aux services de l'administration... Un vrai parcours du combattant, au quotidien, pour les personnes à mobilité réduite. Reportage.

Le 31/03/2019 à 11h52

Samira Bakhti a donné rendez-vous à l'équipe Le360 en plein coeur de Bernoussin, un quartier populaire et excentré de Casablanca. Cette femme qui circule grâce à son vélo électrique, bien plus maniable qu'une chaise roulante, a accepté de faire de360 une démonstration éloquente de son quotidien, un vrai calvaire. 

Samira Bakhti est la présidente de l'Amicale marocaine des handicapés, une association à vocation avant tout sportive, au palmarès riche, qui est également active dans l'encouragement des avancéres de la recherche concernant les personnes à mobilité réduite.

Tout en conduisant son vélo électrique, Samira démontre combien les "difficultés et les obstacles [existent] à chaque coin de rue" sont nombreux. "C'est bien beau d'avoir des lois, des slogans et des journées dédiées. Mais sans application, les droits les plus fondamentaux ne sont pas garantis", s'indigne-t-elle. 

Elle bute ainsi sur la terrasse d'un café, qui occupe anarchiquement toute la largeur d'un trottoir, censé être un espace public, avec des plantes en pots, des tables et des chaises, mais aussi sur une rampe d'escaliers construite sans aide-marches et dotée d'une pente infranchissable avec son vélo électrique.

Samira Bakhti se rend dans des administrations dépourvues de places de parking dédiées et d'entrée aménagée...

Un vrai calvaire, qui concerne plus de 2 millions de Marocains. 

Par Oussama El Bakkali et Rachid Bennaji
Le 31/03/2019 à 11h52