Battant le pavé de la capitale ce dimanche, ces enseignants ont scandé des slogans contre le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani, et qualifient "d'avertissement" la manifestation qu’ils ont tenue, à la veille de la rentrée politique… Et de la rentrée scolaire.
"Le gouvernement, contrairement à ce qu'il affirme, continue d'appliquer le système des contrats, ce que nous rejetons totalement", clament ces manifestants, qui refusent totalement la proposition qui leur a été faite d'intégrer, par voie de contrat, le cadre des académies régionales de l'éducation nationale.
De son côté, le gouvernement ne cesse de réitérer son refus de répondre à cette revendication.
Ses arguments sont "solides et objectifs", de l’avis de plusieurs leaders de partis politiques et syndicaux.
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Pour mener à bien le processus de développement de la régionalisation avancée, disent ceux-ci, il est en effet impératif de recruter des compétences locales, c'est à dire que l'embauche dans les principales métropoles et villes moyennes du Maroc est déjà saturé (à l’instar de Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger, Fès, Oujda).
Il faut que l'enseignement "s'implante activement dans les régions enclavées, dans les villages et dans les montagnes", expliquent les leaders politiques et syndicaux .
De plus, rappellent-ils, "il y a un surplus d'effectif en fonctionnaires dans la fonction publique".
En effet, avec un effectif total de 1 million de fonctionnaires, le fonctionnement de l’administration fait figurer le Maroc au rang des premiers pays au monde concernant l’importance du montant alloué à ce budget.
Par ailleurs, une source autorisée au sein du gouvernement assure à ces contestataires que le régime contractuel des académies leur offre "toutes les garanties pour la pérennité de [leur] emploi et [des] promotions".
Les contestataires, quant à eux, ne veulent rien savoir.
Ils aspirent à bénéficier du droit d'être affectés où ils le veulent, selon leurs conditions.
Le gouvernement ne lâche rien, et n’a de cesse de répéter que désormais "les recrutements de fonctionnaires vont se faire dans les régions et non plus au niveau de l'administration centrale, à Rabat". Décentralisation oblige.