Vidéo. La restauration casher et les liens solides entre les juifs et le Maroc…rencontre avec Chouvi Assayag

Le360

Le 16/01/2021 à 18h33

VidéoÂgée de 27 ans, Chouvi Assayag est la propriétaire de l’unique restaurant casher de Marrakech. À cœur ouvert, elle nous parle de son parcours, de la cuisine judéo-marocaine et des liens solides entre les juifs et le Maroc. Interview.

Diplômée en hôtellerie, Chouvi Assayag s’est lancée dans son projet de restaurant casher à Marrakech, sa ville natale. «C’était la demande qui a créé l’offre. On recevait beaucoup de juifs, donc j’ai pensé à ouvrir un restaurant pour pouvoir accueillir ces personnes», affirme-t-elle.

Selon Chouvi, les juifs souhaitant venir passer des vacances dans la cité ocre demandent toujours s’il y a moyen de manger casher. «La restauration: c’est la première chose que le touriste juif regarde. En parallèle, il vient aussi pour profiter du soleil et du beau temps», ajoute-t-elle.

En parlant de la cuisine casher, cette jeune de 27 ans explique que les plats proposés sont typiquement marocains, mais ils respectent les règles alimentaires juives.

«Nous préparons les plats marocains de la même façon, comme la Pastilla par exemple. C’est un plat marocain qui peut se préparer en casher, c'est-à-dire sans mettre de beurre, car les lois de la Cacherout interdisent le mélange entre la viande et les produits laitiers. Du coup, on la prépare avec de l’huile», poursuit la jeune femme.

Interrogée sur la reprise des relations entre le Maroc et Israël, Chouvi Assayag s’est dite fière de cette décision. Pour elle, cette nouvelle va permettre de cibler de nombreux Israéliens. «Avant, malgré les complications des vols, les Israéliens étaient nombreux à venir au Maroc. Maintenant, ça va être encore plus simple pour eux grâce aux vols directs, et surtout pour les personnes âgées». 

Depuis l’annonce de la reprise des relations entre les deux pays, Chouvi ne cesse de recevoir des propositions d’investissement. «C’est sûr qu’il y a aura des investissements au Maroc et nous avons plusieurs secteurs qui ont besoin du savoir-faire israélien», conclut-elle. 

Par Hajar Toufik
Le 16/01/2021 à 18h33