Vidéo. Hamid Miss, ou la success story d'un Marocain, lauréat du prix du "meilleur couscous de France"

Le chef Hamid Miss fait mijoter sa casserole de légumes.

Le chef Hamid Miss fait mijoter sa casserole de légumes. . DR

Le 07/12/2020 à 13h04

VidéoLe nom de Hamid Miss est sur toutes les lèvres et son restaurant, La Pente Douce, à Toulouse, intéresse beaucoup. Ce chef marocain, autodidacte, vient de rafler un prix convoité par les plus grands cordons bleus du pays de la gastronomie par excellence, celui du "Meilleur couscous de France".

Né en 1974 à Sidi Yahya El Gharb, Hamid Miss vit en France depuis ses 14 ans. Il vient, avec ce prix, de signer un parcours professionnel atypique, lui que pourtant rien ne prédestinait à devenir chef. Avec son sourire jovial et sa convivialité hors normes, il est aujopurd'hui, avec cette success story qui est la sienne, une source d'inspiration pour toute une génération de chefs, de cuistots et pour tous ceux qui aiment se mettre derrière les fourneaux. 

Après des études en mécanique de précision, Hamid Miss s'engage, diplôme en poche, avec Airbus, avant d'effectuer son service militaire en haute montagne, où il s'est plu. Il a d'ailleurs failli faire carrière dans l'armée française. 

Mais le chef Hamid ne s’est finalement pas vraiment senti dans son élément au milieu des soldats, car une passion qu'il a depuis tout enfant ne l'a jamais quitté: son amour pour la cuisine, pour l’art de la gastronomie marocaine, qu'il a appris auprès de sa mère.

"J'ai été élevé par des femmes et c'est ainsi que j'ai découvert l'art de la cuisine marocaine", confie-t-il dans un entretien à la MAP.

“C'est ma mère qui m'a initié et transmis ce savoir-faire, c'était une grande cuisinière dans notre région", se rappelle-t-il.

Toutefois, ce n'est pas uniquement sa passion pour la cuisine qui l’a poussé à porter la toque de chef, mais aussi son amour pour le partage et la convivialité.

"J'aime le partage et la convivialité et je cuisinais dès que je pouvais, presque tous les jours. Je me suis dit qu'il fallait y aller et faire de ma passion mon métier", affirme-t-il.

Après moult péripéties et trois ans passés à éplucher les livres de cuisine pour découvrir la cuisine traditionnelle française, dont il ignorait tout, ce passionné de l’art culinaire décide, avec son épouse Typhaine d’ouvrir une table d’hôte à leur domicile même, où il ont d'abord reçu leurs amis.

Ils ont ensuite décidé de s'agrandir, en ouvrant “La Pente douce” à Toulouse. Rapidement, leur restaurant connaît un franc succès auprès des amateurs de la bonne cuisine, en quête de nouvelles saveurs.

🏆 TTBON PALMARES // COUSCOUS

Après des sélections nationales, la finale du Très Très Bon couscous oppose Paris à Toulouse ! Et la ville rose s'impose avec le couscous de 🥇 La Pente Douce ! 🥈 A Mi Chemin termine en très très bon second ! La Pente Douce // 6 rue de la Concorde // Toulouse A Mi Chemin // 31 rue Boulard // Paris XIV

Posted by Très Très Bon on Wednesday, November 18, 2020

Ses plats se démarquent par de l’innovation, parfois de l'audace et s’inspirent de deux cuisines mondialement reconnues, la cuisine marocaine et la cuisine française.

“C'est l'art culinaire marocain puis français qui sont à l'origine de ma passion”, dit-il.

C’est d’ailleurs ces fusions de saveurs libres, parfois insolites, mais bien mesurées et équilibrées, entre ces deux mondes, qui lui ont valu le prix du meilleur couscous de France, mis en scène par l’émission culinaire de Paris Première “Très, Très Bon”, sous la direction du journaliste gastronomique François-Régis Caudry.

Hamid Miss a concouru au "Meilleur couscous de France" avec 109 autres candidats issus de toutes les régions de France pour un prix que jusqu’à présent seules les habitants des villes de Paris et Marseille se disputaient.

"Un rêve devenu réalité", s'est-il réjoui.

Mais après les éloges et la joie de se voir décerner cette distinction, le jeune chef se retrouve aujourd'hui face à une lourde tâche, celle de représenter la cuisine marocaine en France et ailleurs, un défi de taille dont il se dit "conscient".

"Aujourd'hui, je suis au service de l'Art culinaire en général sans jamais rien perdre de mes fondamentaux: la gastronomie marocaine", insiste-t-il.

Pour relever ce défi, il se dit décidé de ne pas dévier de la trajectoire qu’il s’est tracée, celle de rester fidèle à lui-même tout en innovant, "pour le plaisir des yeux et des palais".

"Il faut que je reste moi-même et que je continue à honorer mes origines à travers le monde avec une cuisine sincère et authentique",a-t-il aussi déclaré.

Par Idriss Tekki (MAP)
Le 07/12/2020 à 13h04