Vidéo. Figuig: voici les vertus des dattes "Aziza" d’El Arja, une zone spoliée par l'armée algérienne

Le360

Le 20/03/2021 à 15h15

VidéoSituée à 6 kilomètres du centre de Figuig, la région d’El Arja regorge de variétés de dattes de qualité. La "Aziza", par exemple, est une datte rare, ne se cultivant que dans cette zone, qui fait aujourd’hui l’objet des provocations du régime militaire algérien. Le360 s’y est rendu. Voici un précieux témoignage, recueilli sur place.

Agriculteur de père en fils, Mustapha Krab a fait de la culture du palmier-dattier son métier. Voilà des décennies qu’il travaille, avec assiduité, à cultiver des "Aziza", spécifiques à ce terroir. Devant Le360, ce sexagénaire explique que les dattes d’El Arja sont les meilleures de tout Figuig, voire de tout l’Oriental.

"La ville de Figuig et ses régions sont connues pour la qualité de leurs dattes. Les fruits d’ici se distinguent par leur goût et leur couleur lumineuse. Mais surtout, la terre où sont cultivées les dattes est à nul autre pareil. Plusieurs agriculteurs ont essayé d'implanter les mêmes palmiers dans d’autres localités, mais ils n’ont jamais obtenu le même résultat", témoigne l'agriculteur. 

La récolte des dattes de Figuig commence généralement entre le 20 et 25 octobre et se poursuit jusqu’à la mi-novembre. Quant au prix des "Aziza", il varie entre 120 et 150 dirhams le kilogramme. "Ce prix n’est pas du tout élevé, compte tenu de la qualité du produit. La preuve est que la demande est plus importante que l’offre, car tous ceux qui goûtent pour la première fois à ces dattes, en deviennent presque accros", explique encore Mustapha Krab, selon lequel cette zone, sur laquelle l’Algérie vient de faire main basse, regorge de variétés de dattes de qualité dont l'"Aziza". Cette spoliation, c'est "une grosse perte", regrette-t-il.

"Aujourd’hui, j’approche des 70 ans. Depuis toujours, j’opérais, ainsi que nombre de mes concitoyens, dans cette terre que le régime algérien considère comme la sienne. Il s’agit tout simplement d’une revanche de ce régime après les victoires du Maroc dans le dossier du Sahara. C'est aussi une tentative de détourner l’attention des Algériens, en plein Hirak, vers un problème qui ne les concerne pas de près", juge-t-il avec beaucoup de clairvoyance. 

Par Mohammed Chellay
Le 20/03/2021 à 15h15