Victime d’une attaque de Rottweiler, le petit Jade, toujours sous le choc

khalil Essalak

Le 31 mars 2019, le petit Jade, âgé de 6 ans, est mordu par un Rottweiler. Un chirurgien plasticien de Casablanca l’a gracieusement opéré, suite au tollé général provoqué par cette agression. Deux mois après l’opération, Le360 est allé s’enquérir de son état de santé.

Le 03/06/2019 à 15h49

La petite ville de Sidi Allal El Bahraoui était sous le choc le dimanche 31 mars de cette année. Aux environs de 17h30, Jade, un enfant, tout juste âgé de 6 ans, a été mordu au visage par une chienne de race Rottweiler, près de son domicile.

Après une première opération qui a laissé des séquelles, Hassan Bourass, le père de la victime, a contacté le Dr Tazi, chirurgien plasticien casablancais, qui a accepté d’opérer gracieusement l’enfant.

Le vendredi 12 avril, soit deux semaines après le drame, l’opération a enfin eu lieu. Le360 s’est rendu au chevet du petit Jade dès la fin de l’intervention chirurgicale, opération réussie de l'avis du chirurgien plasticien l’ayant pratiquée.

Le pére de l'enfant, Hassan Bourass, a indiqué que "depuis l'agression, [son] fils Jade a la phobie des chiens. Si par malheur, il en rencontre un, il panique et court se cacher".

"Depuis cette fâcheuse journée, Jade est devenu nerveux et extrêmement susceptible. Il est toujours sous le choc", ajoute Hassan Bourass.

En réponse à la question: "Jade mène-t-il une vie d’enfant depuis son accident", son père répond que son fils "depuis la morsure, ne sort plus en journée pour deux raisons".

"La première est due au fait qu’il ne peut être exposé au soleil, de peur que sa plaie ne noircisse". 

Ia seconde raison, "à mon avis, est plus inquiétante, puisque mon enfant ne franchit plus même pas la porte de la maison. Depuis son accident, il est atteint d’une véritable phobie. Même les aboiements le font paniquer", ajoute Bourass.

"Même pour aller à la crèche, il doit se couvrir le visage à l’aide de serviette", martèle-t-il.

"Le plus aberrant dans cette histoire, c’est la position de la Gendarmerie. Pour ses officiers, Jade est fautif, plus que cela, ils prétendent que Jade aurait attaqué le chien et non le contraire", s'indigne le père du petit Jade.

"Le plus dur pour moi et ma famille, c’est de voir la chienne qui a mordu mon fils libre. Pas plus tard qu’il y a deux semaines, le propriétaire de l’élevage clandestin de chiens a vendu un Rottweiler pour 4000 dirhams", dénonce-t-il au bord des larmes.

Pour les prochaines échéances médicales de Jade, son père annonce qu’à partir du lundi 10 juin, son fils sera de nouveau hospitalisé pour évaluer l’état d’avancement de son état et fixer la prochaine étape, pour un éventuel traitement au laser.

"Mon plus grand souhait, est de voir les autorités interdire ces tueurs potentiels, que sont les chiens de combats", conclut-il.

Par Karim Ben Amar
Le 03/06/2019 à 15h49