Une figure politique du Gharb soupçonnée du meurtre de son employé

Barrage de contrôle dressé par la Gendrarmerie royale au niveau de Harhoura. 

Barrage de contrôle de la Gendarmerie royale.. DR

Revue de presseUne dénonciation anonyme parvenue au parquet près la Cour d’appel de Rabat accuse le président actuel d’un conseil préfectoral de la région de Rabat-Salé- Kenitra d’être l’auteur d’un meurtre. Une revue de presse d’Assabah.

Le 04/06/2024 à 20h35, mis à jour le 05/06/2024 à 02h42

La Brigade nationale des investigations judiciaires de la gendarmerie royale de Rabat a dernièrement livré ses conclusions suite à une enquête portant sur la dénonciation anonyme d’un meurtre, qui aurait été commis par une personnalité politique du Gharb.

Cette dénonciation est parvenue au parquet près la Cour d’appel de Kénitra, relaie Assabah de ce mercredi 5 mai 2024.

L’auteur présumé serait impliqué dans l’assassinat de l’un de ses employés dans une ferme, il y a de cela quatre ans.

Selon le libellé de la plainte, il aurait attribué la cause du décès de son employé à la pandémie du Covid-19 et aurait par la suite détruit les indices, sur la scène où le crime s’est déroulé, après avoir enterré sa victime.

Selon un interlocuteur d’Assabah, le parquet a étudié la plainte qui contenait des détails sur ce prétendu meurtre et désignait son auteur comme étant un élu qui préside actuellement un conseil préfectoral dans une ville de la région de Rabat-Salé-Kenitra.

Auparavant, il avait été le président d’une commune urbaine et avait été député à la Chambre des représentants, de 2016 à 2021.

Entendu par les enquêteurs de la gendarmerie, le prétendu coupable a catégoriquement nié les allégations figurant dans cette dénonciation.

Il a affirmé, dans un procès-verbal, qu’il ignorait les véritables raisons de cette «dénonciation calomnieuse» qui serait liée, a-t-il déclaré, à la nouvelle reconfiguration de la carte politique dans la région après les dernières élections législatives.

Il a ainsi soupçonné l’un de ses adversaires politiques d’avoir élaboré ce scénario, qu’il a qualifié de «cynique», pour se venger de lui. Entendue à son tour par les enquêteurs, l’épouse du défunt a déclaré que tout ce qu’elle savait, c’est que son mari était décédé suite à des complications liées au Covid-19, et qu’elle ne soupçonnait ni n’accusait personne.

Le parquet a toutefois ordonné de consulter les registres de l’un des hôpitaux de la région du Gharb, pour consulter le rapport médical qui devait en principe signaler la cause du décès du défunt.

Par Hassan Benadad
Le 04/06/2024 à 20h35, mis à jour le 05/06/2024 à 02h42