Le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, à travers son département de la Jeunesse, a lancé un concours pour la réalisation des études architecturales et le suivi des travaux de reconstruction d’un centre régional de protection de l’enfance à Marrakech. L'ouverture des plis aura lieu le 3 mars 2023 au siège du ministère.
Un budget de 37 millions de dirhams a été consacré à ce projet, qui aura, selon le programme du concours consulté par Le360, une capacité d’accueil de 120 mineurs (dont 48 filles) en conflit avec la loi et de 96 enfants (dont 48 filles) en situation difficile.
Ce projet vise à répondre au besoin premier de «protection de l’enfance», indique le ministère dans le programme du concours. Il s’assigne aussi un autre objectif, celui de permettre l’intégration de l’enfant au sein de la société et son épanouissement. «Cela consiste à considérer le centre comme une institution où l’enfant pourra trouver l’attention, l’écoute, le suivi, l’éducation, etc. nécessaires à son évolution», lit-on dans le document.
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Ainsi, la nouvelle structure devrait permettre d’assurer des prestations socio-éducatives susceptibles d’aider à la rééducation et à la réinsertion sociale des mineurs en conflit avec la loi ou en situation difficile, et d'assurer la formation scolaire et professionnelle des bénéficiaires, afin de favoriser leur autonomisation et leur réinsertion sociale et économique, au terme de leurs séjours dans le centre. Il s'agira également de consolider les liens sociaux des mineurs avec leurs familles.
Le centre comprendra un espace d’accueil, famille et santé, un espace d’hébergement, un espace de restauration, un espace d’éducation et de formation doté d'ateliers, d’un espace de stockage, d’un espace pour machines et des salles de cours nécessaires.
Il est également prévu un espace de développement et de loisirs composé d’une bibliothèque, d’une salle d’informatique, ainsi que de zones sportives. Ces dernières comprendront un terrain omnisports, une salle de musculation, de gymnastique et d’arts martiaux et un parcours de santé, de même qu'une zone de jeux et de détente.
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La conception du centre sera axée autour d’une «mixité partielle», qui se manifeste à des paramètres propres à l’enfant (sexe, âge, handicap, etc.), ainsi qu’à la nature de la raison du séjour de l’enfant au centre, précise le département de la Jeunesse.
«La mixité partielle préconisée consiste à administrer un partage des espaces entre les enfants selon des doses qui seront gérées par le personnel du centre. Des espaces non mixtes aux espaces mixtes, le centre devra être géré selon une configuration qui permet la protection de l’enfant et la réalisation de son insertion au sein de la communauté. Il s’agit de le préparer à sa vie après le centre», lit-on dans le programme du concours.
Enfin, la conception du centre devrait prendre en considération les critères de flexibilité et d’adaptabilité. En effet, comme le précise le département, «la flexibilité est un élément fondamental pour faire face aux besoins hétérogènes et aux différentes personnalités des enfants. Cette flexibilité s’appliquera aussi bien aux équipements, à l’emploi du temps qu’aux activités et programmes.»