Transport touristique: des sociétés fantômes éphémères dans la ligne de mire du fisc

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Revue de presseKiosque360. Un réseau de trafiquants de voitures recourt aux sociétés de transports touristiques pour acquérir et revendre des voitures de luxe sans payer les taxes douanières et impôts. Voici le modus operandi des éléments de cette bande dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 13/04/2022 à 21h04

Des sociétés de transport touristique, dans la région de Rabat, seraient transformées en écrans pour acquérir et revendre des voitures de luxe, en mettant à profit les exonérations accordées au secteur. La pratique serait suivie et supervisée par un réseau composé de cadres exerçant à la direction générale des impôts, d’autres au centre d’immatriculation des véhicules à Rabat, des transporteurs et d’autres intermédiaires.

Les éléments de cette bande acquièrent de luxueuses voitures et les font transiter par des sociétés de transport touristique avant de les revendre. D’après le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 14 avril, les exonérations, dont l'exonération de la taxe spéciale automobile sur les véhicules (TSAV), l’exonération des véhicules de transport touristique de la taxe à l'essieu et d’autres réductions ou exonérations, rapportent des montants d’argent importants pour chaque voiture qui est transitée par une société de transport touristique.

Toutes les lois régissant l’acquisition, l’utilisation et la cession des véhicules dans le secteur du transport touristique sont ainsi bafouées. Pire encore, la manipulation de ces lois rapporte au réseau en question des sommes d’argent colossales.

Le phénomène a créé une concurrence déloyale par rapport aux garages autorisés à importer et à revendre des véhicules de luxe dans la région de Rabat. D’ailleurs, font savoir les sources du quotidien, ces derniers auraient réagi en dénonçant cette pratique frauduleuse qui leur provoque des dégâts innombrables.

Les sources du quotidien ajoutent que le patron de cette bande aurait aménagé un dépôt dans la zone de Aîn Atiq pour y garer des voitures de luxe, en attendant la régularisation de leurs paperasses au niveau des impôts et des services des mines et des douanes, avec le bénéfice des exonérations accordées au secteur du transport touristique. Des plaintes dans ce sens auraient été adressées à toutes les autorités compétentes dans la capitale, les appelant à ouvrir une enquête pour élucider les circonstances entourant les transactions effectuées par ces sociétés de transport touristique. 

Par Mohamed Younsi
Le 13/04/2022 à 21h04