Terrorisme: les services de sécurité marocains empêchent un bain de sang en Espagne

La police espagnole a interpellé le chef d'un réseau criminel qui exploitait sexuellement des migrants mineurs.

Revue de presseL’église Santa Maria à Elche, en Espagne, a échappé à un bain de sang lors des célébrations de fin d’année. Grâce à l’anticipation des forces de sécurité marocaines, qui ont alerté à temps leurs homologues espagnoles, quatre jeunes Marocains ont été arrêtés avant de commettre l’irréparable. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 02/01/2025 à 21h28

La Guardia civil espagnole a réussi à mettre la main sur quatre Marocains mineurs, âgés de 14 à 17 ans, qui se préparaient à perpétrer une opération terroriste contre l’église Santa Maria à Elche, ville de la région d’Alicante.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 3 janvier, que ce sont les forces de sécurité marocaines, dans le cadre de leur coopération avec les forces de sécurité espagnoles, qui ont fourni les renseignements ayant permis d’éviter un bain de sang. Les quatre mineurs, tous natifs du Maroc, ont été arrêtés séparément. L’un d’eux a été cueilli au sein même du lycée où il poursuivait ses études. Ce groupe voulait mettre à profit la grande affluence dans les églises lors des fêtes de fin d’année pour faire le maximum de victimes.

Les enquêtes menées suite à ces arrestations ont révélé que l’église Santa Maria n’était pas la seule cible visée par ce groupe de présumés terroristes, qui projetait de mener des actions sur la corniche méditerranéenne de la ville d’Elche.

Le juge du pôle antiterroriste de l’Audience nationale (tribunal espagnol), à la demande du procureur général, a ordonné le placement des quatre mineurs dans un centre ad hoc à Madrid, pour crimes terroristes, tout en prenant en considération leur jeune âge.

Selon la loi espagnole, ces présumés terroristes risquent une peine de cinq ans de prison en isolement total, en plus de trois années supplémentaires dans un centre de rééducation après leur libération. Le jeune de 17 ans encourt, lui, une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à huit ans.

Al Akhbar conclut que l’implication grandissante de mineurs dans les actes terroristes constitue un véritable défi pour la justice espagnole, obligée, en considération de l’âge de ces jeunes délinquants, de leur appliquer des peines très réduites, sans commune mesure avec les actes barbares qu’ils commettent ou tentent de commettre.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 02/01/2025 à 21h28