Tenue vestimentaire des magistrats: le rappel à l’ordre d’El Hassan Daki

El Hassan Daki, président du ministère public.

El Hassan Daki, président du ministère public. . DR

Revue de presseKiosque360. Le président du ministère public, El Hassan Daki, a demandé aux responsables des parquets d’inciter les magistrats à respecter les principes déontologiques en soignant leur apparence et en portant une tenue officielle correcte. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 11/08/2022 à 22h58

Le procureur général du Roi près la cour de cassation et président du ministère public, El Hassan Daki, a adressé une circulaire aux magistrats du parquet leur demandant de veiller à porter des tenues correctes sur leur lieu de travail. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 12 août, que la circulaire définit la tenue vestimentaire comme le reflet du statut social prestigieux des juges. Le président du ministère public regrette que certains magistrats du parquet ne soignent pas leur apparence lorsqu’ils assurent la permanence dans les tribunaux.

Et Daki de préciser: «La permanence est considérée comme un prolongement du temps de travail officiel et exige les mêmes engagements et devoirs que durant les horaires normaux». Le code d’éthique judiciaire, poursuit-il, qui émane du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), a inscrit la délicatesse et la bonne apparence parmi les principes généraux de la déontologie judiciaire.

Le quotidien Assabah souligne que le président du ministère public a «exhorté les responsables des parquets généraux à inciter les magistrats à respecter les principes déontologiques en soignant leur apparence et en portant une tenue officielle correcte qui tient compte du prestige de la justice et de la sacralité des missions qui leur sont confiées». Cette circulaire a provoqué la désapprobation de la part de certains magistrats qui considèrent que le prestige de la justice est toujours évoqué quand il s’agit de devoirs et rarement mis en évidence quand il est question de droits. 

Le président du club des magistrats, Abderrazak El Jebbari, a été on ne peut plus catégorique sur ce sujet en postant ce message sur le compte Facebook de cette association: «La sacralité de la justice et le prestige des juges ne sont évoqués que dans les occasions où il faut leur imposer des devoirs. Mais quand ils revendiquent les droits liés à ces statuts, cette respectabilité disparait comme par enchantement».

Par Hassan Benadad
Le 11/08/2022 à 22h58