Sur la foi de témoignages vidéos et de déclarations sur les réseaux sociaux faites par les habitants du quartier El Emel, à Tanger, une vive controverse a éclaté sur place quand de nombreux résidents se sont rendus devant le domicile d’un tiktoker très actif sur la Toile pour dénoncer un «live» qu’ils estiment porter gravement atteinte à la sérénité et à la pudeur publiques.
Dans son édition du mercredi 12 novembre, le quotidien arabophone Al Akhbar rapporte que les faits ont eu lieu dimanche dernier, au moment même où le tiktoker en question était encore en pleine diffusion directe sur les réseaux sociaux. Des propos considérés comme obscènes par ses voisins ont mis le feu aux poudres. Très vite, les échanges d’insultes entre le concerné et les habitants du quartier ont tourné à la bagarre rangée, où les coups de bâtons et jets de pierre pleuvaient. Des femmes et des enfants, qui observaient ces scènes de violence, ont été terrifiés. Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre, rapidement alertées, pour séparer les deux parties aux prises.
Une enquête a été ouverte sur place, avec l’interrogatoire du tiktoker et de sa mère, d’un côté, et de certains habitants du quartier El Emel, de l’autre.
Il s’est avéré que plusieurs habitants du quartier ont déjà déposé plainte pour tapages nocturnes contre le tiktoker et sa mère. En effet, ces derniers choisissent en général des heures tardives de la nuit pour diffuser des «live», audibles à des centaines de mètres dans les parages, empêchant les enfants, les personnes âgées et les malades de dormir tranquillement. Ces «live» ne se terminent en général que vers 4 ou 5 heures du matin, chaque nuit. Qui plus est, des propos portant atteinte à la pudeur émaillent régulièrement les diffusions quotidiennes du tiktoker.
Al Akhbar rappelle que celui-ci a déjà été expulsé d’Arabie Saoudite, non seulement pour son activité sur les réseaux sociaux, mais à cause de ses fréquentations nocturnes de la gent masculine et de la détention de contenus à caractère pornographique. Réapparu plus tard aux Émirats arabes unis, il sera également expulsé pour les mêmes griefs. Après un bref passage par la Turquie, il s’est finalement stabilisé à Tanger, où il a repris de plus belle les activités qui lui valent à nouveau la bronca de tout un quartier résidentiel.








