Le site est connu pour être une destination phare des visiteurs marocains comme des touristes étrangers. Chaque jour, les grottes d’Hercule de la ville de Tanger attirent des centaines, voire des milliers de personnes, générant des recettes importantes, estimées à 1 million de dirhams par an. La logique voudrait que ce site soit entretenu régulièrement et que des structures d’accueil et d’animation de qualité y soient installées. Mais il n’en est rien, constate le quotidien Al Akhbar dans son édition du vendredi 25 octobre.
«Tout autour des grottes, les déchets sont partout, y compris sur la plage rocheuse en contrebas du site. En face, la commune ne consent aucun effort pour mettre fin à cette situation», écrit le quotidien.
Des appels ont bien été lancés par des riverains, des militants tangérois et des acteurs de la société civile mais la réaction tarde. D’autant que certaines parties des grottes sont menacées de ruine, notamment à l’approche de la saison des pluies, et qu’elles ont été fermées au public.
En cause, le nombre incalculable de projets immobiliers qui poussent tout autour de la zone. En plus de créer une véritable pollution sonore sur un site censé être préservé, ils provoquent de nombreuses fissures dans les murs supportant les grottes, faisant craindre le pire. La situation dure depuis près de dix ans, précise Al Akhbar, dans l’indifférence des autorités locales.
Le quotidien souligne que le site ne dispose même pas d’un parking digne de ce nom. Résultats, les nombreux convois, notamment de touristes, s’arrêtent de manière anarchique et quand ils en sont empêchés, repartent sans même avoir visité les lieux. Une chose est sûre: ce n’est pas ainsi que l’on préserve le patrimoine de la ville et que l’on promeut son tourisme.