«Cimetière pour chiens», ou «cimetière animalier» ou encore le «cimetière pour animaux». Ces appellations désignent le même site qui était également appelé «Maison de repos des animaux» de Boubana.
Créé dans les années 1940, le site qui a survécu aux fortes pluies, à la négligence et aux multiples profanations, a fini par aiguiser l’appétit des spéculateurs fonciers. Mais, la société civile et la commune urbaine de la ville ont réagi pour barrer la route à toute spéculation atour du site qui a été d’ailleurs récupéré en tant que «propriété de la commune et patrimoine de la ville».
D’après les sources du quotidien Al Akhbar qui se penche sur ce sujet dans son édition du jeudi 30 mars, «la mairie de Tanger a validé toutes les étapes nécessaires pour inscrire le patrimoine au nom de la ville». Lors de la session ordinaire du mois d’octobre 2022, rappellent les mêmes sources, «la mairie a approuvé, à l’unanimité des élus présents, la donation relative au terrain abritant le cimetière animalier».
L’enregistrement de ce site si singulier, en tant que «bien de la commune», permettra aux autorités compétentes de l’entretenir et de le sauvegarder afin de préserver sa dimension historique, soulignent les sources du quotidien.
«La création d’un lieu dédié à l’inhumation des animaux», rappellent les sources du quotidien, «aurait eu lieu exactement en 1943 avec l’inhumation du premier chien».
Autant dire que la plus vieille pierre tombale est sur les lieux depuis 1943. «Depuis lors, des chats, des chiens et de nombreux autres animaux ont été enterrés à Boubana», indique la même source. Il faut dire que ce cimetière témoigne du passé intrinsèque à la ville de Tanger, cité internationale pendant des années, ajoutent les mêmes sources.