Un vendeur de cigarettes au détail a mis fin aux jours d’un vieil homme qui ne voulait qu’en griller une.
Cela s’est passé dans un douar dans la localité de Sidi Rahhal, près de Casablanca, précise Assabah qui rapporte l’information ce lundi 24 juillet.
Un crime qui a ébranlé ce douar d’habitude relativement paisible.
Selon les informations que le quotidien a pu recueillir, la victime, en manque de nicotine, et n’ayant pas d’argent sur lui, aurait quémandé une cigarette au vendeur.
Ce dernier ne voulait manifestement pas lui en donner gratuitement, l’échange entre les deux hommes est devenu de plus en plus bruyant, virant aux insultes et la situation a dégénéré pour finir, plus tard, par un meurtre.
Tout en précisant que le vendeur de cigarettes est un repris de justice notoire également connu comme dealer de drogue dans la zone, le quotidien a affirmé qu’il n’a pas accepté que le vieil homme insiste autant pour pouvoir obtenir sa cigarette.
Il a donc commencé à l’insulter avant d’en arriver carrément aux mains. Puis après, il a commencé à lui jeter des pierres pour le forcer à partir. Plusieurs pierres l’ont atteint au niveau de la tête.
Le vieil homme, saignant déjà du crâne, en a perdu l’équilibre, a vacillé et est tombé, puis s’est relevé péniblement et s’en allé en direction de chez lui, en titubant.
Il s’est écroulé un peu plus tard, en arrivant à la maison, pour ne plus se relever manifestement des suites de son hémorragie. Mais avant de rendre l’âme, il a eu à peine le temps d’indiquer à sa famille l’identité de son agresseur.
Selon le quotidien, il n’y a aucun doute que ce sont les coups qu’il a reçu sur la tête qui ont causé sa mort. La famille du vieil homme a donc alerté les gendarmes tout leur donnant l’identité du vendeur de cigarettes qu’elle n’a pas hésité à désigner comme coupable.
Les éléments de la gendarmerie relevant de Sidi Rahhal, se sont déplacés sur les lieux et ont arrêté le présumé coupable qui n’a pas eu le temps d’opposer de résistance.
Le vendeur de cigarettes n’a même pas cherché à s’enfuir. Il ne se doutait même pas que les coups qu’il avait portés à sa victime allaient lui être fatals.
Par la suite, une enquête a été ouverte sur ordre du Parquet compétent. Le coupable présumé a été interrogé au poste de la gendarmerie et un PV a été dressé.
Le mis en cause n’a pas cherché à nier les faits. Il a tout avoué et a même reconstitué les faits tels qu’ils se sont passés. Il a donc été mis en état de détention provisoire en attendant que l’affaire soit déférée devant la cour d’appel de Settat.
Les faits, précise le quotidien, en raison de leur nature, ont été qualifiés de «crime».
Par conséquent, le vendeur de cigarettes risque sans doute, selon le Code pénal, une peine de prison de plus de cinq ans. Mais son procès n’est pas encore ouvert.